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Le Britannique Lewis Hamilton, grâce à la chance et à sa vitesse, a remporté dimanche le Grand Prix d'Emilie-Romagne de F1, sur le circuit italien d'Imola, où son écurie Mercedes a décroché le record de sept titres d'affilée chez les constructeurs depuis 2014.
Avec 253 points d'avance et quatre courses à disputer, Mercedes ne peut plus être rejointe par Red Bull et s'offre donc un sacre consécutif de plus que Ferrari entre 1999 et 2004.
"On donne l'impression d'arriver en piste le week-end et de gagner mais il y a tellement de sacrifices en coulisses. Des après-midis comme celle d'aujourd'hui compensent tout ça", se réjouit l'Autrichien Toto Wolff, patron de Mercedes depuis 2013 et l'un des principaux artisans de son succès.
Aux côtés des "héros inconnus (...) qui travaillent sans répit" dans les deux usines anglaises de la marque sur sa monoplace et son moteur, Hamilton a rendu plus particulièrement hommage à Wolff, dont le management "permet à chacun dans l'équipe d'être le meilleur possible".
Concernant le titre des pilotes, les voyants sont au vert pour le sextuple champion du monde à partir de la prochaine manche en Turquie mi-novembre.
- Titre en vue -
Il a désormais 85 longueurs d'avance sur son dauphin et équipier finlandais Valtteri Bottas, deuxième de la course et dernier candidat encore en lice pour le titre. Pour ceindre la couronne à Istanbul et devenir l'égal de la légende Michael Schumacher avec le record de sept sacres mondiaux, il faudra au Britannique 78 longueurs d'avance à l'issue du GP.
Pour l'heure, Hamilton a donc devancé Bottas (Mercedes), parti en pole position, et l'Australien Daniel Ricciardo, pour son deuxième podium avec Renault, sur la ligne d'arrivée de la 13e manche sur 17 cette saison.
Le Néerlandais Max Verstappen (Red Bull) a lui été contraint à un quatrième abandon cette année, lâché par un de ses pneus alors qu'il évoluait en deuxième position derrière la star de Mercedes.
Sur la grille, Hamilton s'élançait derrière Bottas et devant Verstappen, mais ce dernier a pris le meilleur sur le Britannique au départ.
Misant sur un coup stratégique faute de pouvoir doubler à la régulière, le pilote Mercedes a étendu autant que possible son premier relais, alors que ses adversaires directs avaient déjà changé leurs pneus, et progressivement creusé l'écart devant eux.
Grand bien lui en a fait, une voiture de sécurité virtuelle ayant ensuite ralenti le peloton et permis de changer ses propres gommes sans perdre sa position de leader.
- Avenir flou -
"La seule façon d'arriver à quelque chose était de faire un truc différent, de rester en piste autant que possible, sans savoir combien de temps mes pneus allaient tenir. C'est comme ça que la course a été gagnée aujourd'hui", confirme l'intéressé, qui continue d'entretenir le flou sur sa présence en F1 en 2021, même s'il s'en sent "capable" et en a le désir.
Doublé par Verstappen pour le gain la deuxième place, récupérée après l'abandon du pilote Red Bull, le poleman Bottas, handicapé dès le deuxième tour par un morceau d'aileron coincé sous sa monoplace, estime avoir sauvé les meubles.
"Ca n'était pas mon jour, note-t-il. Avec ce débris sous la voiture, je n'avais aucune chance de gagner, malheureusement. Au moins, nous avons réussi un doublé. C'est la meilleure manière de décrocher ce septième titre constructeurs consécutif."
(FRA) Parmi les abandons, on compte les Français d'AlphaTauri Pierre Gasly (perte de pression hydraulique) et de Renault Esteban Ocon (boîte de vitesses). Le dernier tricolore, Romain Grosjean (Haas), est 14e et avant-dernier, pénalisé de cinq secondes pour avoir dépassé sans raison à plusieurs reprises les limites de la piste.
Image insolite, enfin, le Canadien Lance Stroll (Racing Point) a bousculé sans gravité le mécanicien chargé de manoeuvrer le lève-vite avant de sa monoplace pendant un arrêt aux stands.