Partager:
"La Fédération internationale de gymnastique confirme qu'elle demandera à sa fondation éthique l'ouverture d'une enquête disciplinaire sur le gymnaste artistique Ivan Kuliak (RUS) après son comportement choquant lors de la Coupe du monde de gymnastique artistique à Doha, au Qatar", écrit l'instance dans un communiqué.
Selon plusieurs médias, Ivan Kuliak s'est présenté sur le podium de l'épreuve de barres parallèles, pour laquelle il a fini 3e, derrière le vainqueur ukrainien Illia Kovtun, avec un maillot portant la lettre "Z" à la place du drapeau de son pays. La lettre "Z" a été vue sur les chars et les véhicules russes en Ukraine et est interprété comme un symbole de soutien à l'invasion.
En réaction à l'attaque de l'Ukraine par la Russie, les gymnastes, les officiels et les arbitres russes et bélarusses ne pourront plus participer à des compétitions organisées par la FIG à compter de lundi, rappelle la fédération dans son communiqué. Lundi dernier, le Comité international olympique (CIO) avait notamment recommandé de bannir Russes et Bélarusses des compétitions sportives, rompant avec une longue tradition de non-intervention dans les débats politiques ou géopolitiques.
Sur les réseaux sociaux, Ivan Kuliak a tenu à se défendre. Selon lui, son geste s'apparente avant tout à une façon de contourner son obligation de concourir sous drapeau neutre. "On nous a dit de recouvrir notre drapeau, ce que j’ai fait. Ils avaient déjà banni tout ce qui était possible. J’ai juste voulu montrer d’où je suis, c’est tout. Je l’ai vu porté par nos militaires et j’ai regardé ce que voulait dire le symbole. Je voulais montrer ma position. En tant qu’athlète, je me battrai toujours pour la victoire", a-t-il expliqué sur Telegram.
Par la suite, il a affirmé que les gymnastes ukrainiens avaient, eux aussi, joué un rôle dans ce processus. "Les athlètes ukrainiens nous ont mal traités… Il fallait le voir pour le croire. Ils ont commencé tout ce mouvement politique. C’est en réponse à ce comportement que je me suis juste présenté avec cet écusson sur ma tenue. Ils étaient enroulés dans leur drapeau, criaient ‘Gloire à l’Ukraine’ sur le podium. Selon les règles de la compétition, ce n’est pas autorisé, mais personne ne leur a rien dit. Ils ont aussi réclamé que l’on soit exclu alors que l’on n’avait rien dit ou fait contre qui que ce soit", a-t-il détaillé.