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JO-2020 - Handball: un seul titre manque à des Bleues dépeuplées

Même accablées par des blessures en série, les handballeuses françaises restent déterminées à boucler l'histoire commencée avec leur épopée argentée de Rio. Après des sacres mondial (2017) et européen (2018), elles convoitent à Tokyo le seul titre manquant à leur collection.

"Sincèrement, on est ici pour ramener l'or": mercredi Alexandra Lacrabère a affiché la couleur du métal visé par les Bleues à partir de dimanche.

De tous les titres conquis ces dernières années, l'arrière droite de 34 ans voit une "page se tourner pour pas mal de joueuses" à l'issue des Jeux. Un motif de plus lui faisant penser que "cette équipe mérite de repartir avec le titre olympique".

Le mérite en matière sportive n'est pas gage de récompense, mais ces Bleues, arrosées par une cascade de graves blessures au printemps, n'en manquent pas à lire les noms des absentes: la capitaine et ailière gauche Siraba Dembélé, l'arrière gauche Orlane Kanor et l'arrière droite Aïssatou Kouyaté.

"C'est certain que cela ne nous arrange pas et qu'il y a beaucoup de modifications à faire", a reconnu pendant la préparation le sélectionneur Olivier Krumbholz, soucieux surtout du vide laissé par Siraba Dembélé.

"La dernière fois qu'elle n'était pas là, on s'est cassé la figure en termes de résultats et pas par hasard", a-t-il rappelé en référence au ratage des Mondiaux de 2019, quittés dès le premier tour à Kumamoto, déjà au Japon.

Les handballeuses françaises avaient entamé le tournoi par une défaite surprise, contre la Corée du Sud, une de leurs - rares - mauvaises habitudes (Mondial-2017, Euro-2018), rectifiée au dernier Championnat d'Europe.

- "Ne pas cramer de joker" -

Gare à ne pas retomber dans ce travers dimanche contre la Hongrie, équipe en théorie la moins forte de leur groupe dense (complété par l'Espagne, la Suède, les Russes, le Brésil) dont il faudra se classer au moins quatrième pour voir les quarts de finale.

"Pour sortir de la poule, il faudra prendre des points le plus vite possible pour se rassurer", a résumé Olivier Krumbholz. Comprendre qu'il attend de ses joueuses qu'elles gagnent d'entrée pour ne pas prendre du retard dans la course à la qualification.

"Il va falloir répondre présent dès le début et ne pas cramer de joker", synthétise Allison Pineau, utilisée jeudi dans un rôle inattendue de pivot lors de la dernière victoire en préparation contre le Monténégro (32-31). Une reconversion momentanée, conséquence de l'absence de Pauletta Foppa, préservée.

Mais pas si anecdotique: ce replacement - convaincant - illustre l'état d'esprit animant l'équipe, à l'image du repositionnement de l'ailière Laura Flippes comme arrière droite en raison de la blessure d'Aïssatou Kouyaté, la "supersub" victime en avril d'une rupture d'un ligament croisé à un genou.

"On aurait préféré avoir une préparation un peu moins perturbée, mais nos joueuses ont du mental", observe Olivier Krumbholz.

Ce mental leur a permis de se relever de la désillusion de Kumamoto pour disputer un an plus tard, en décembre dernier, la finale de l'Euro-2020, perdue face à la Norvège (22-20), grande favorite des Jeux. Un parcours suffisant pour se rassurer sans tomber dans l'euphorie.

Le soir même, la gardienne Cléopâtre Darleux rappelait le véritable objectif des Bleues: "Après le match, on était super déçues. Mais cinq minutes après, on a eu cette image des Jeux olympiques."

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