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JO-2020: Karabatic, Abalo et Guigou aux portes du Panthéon du sport français

Un troisième titre pour trois légendes du hand? Nikola Karabatic, Luc Abalo et Michaël Guigou, les derniers des Experts, peuvent entrer au Panthéon du sport français face au Danemark en finale des Jeux de Tokyo samedi (21h00 locales, 14h00 françaises).

Champions olympiques en 2008 puis 2012, ils peuvent intégrer le cercle réduit des sportifs français comptant trois médailles d'or aux Jeux d'été. Celui des Marie-José Perec, Tony Estanguet, Daniel Morelon ou Félicia Ballanger, et plus récemment Teddy Riner.

"Il ne faut pas se laisser envahir par l'émotion, par l'enjeu", jugeait Nikola Karabatic, la qualification à peine acquise pour la finale où les attendent comme en 2016 les Danois qui les avaient privés d'un triplé doré inédit à Rio (28-26).

"Il faut juste donner ce qu'il nous reste pour ne rien avoir à regretter, se donner à fond. Et que le meilleur gagne", professe le leader des Bleus, 37 ans et plein du sang-froid de celui s'apprêtant à vivre sa quatrième finale olympique d'affilée.

Pour retrouver trace d'une finale sans Karabatic, il faut remonter à Athènes en 2004: Jean-Pierre Raffarin était Premier ministre, Emmanuel Macron sorti de l'Ena depuis seulement quelques semaines.

Voir les handballeurs français sur les parquets un jour de finale des Jeux est presque devenu l'une des rares certitudes de la vie.

- "Pas du tout banal" -

"Ils ont banalisé ça, alors que ce n'est pas du tout banal, insiste Luka Karabatic. On est tellement habitués à les voir faire ça."

C'est dire l'accomplissement de la génération de son frère. Nikola, Luc Abalo et Michaël Guigou font le lien avec la nouvelle: celle des Nedim Remili, Dika Mem et Ludovic Fabregas à qui ils laisseront bientôt totalement le volant.

Il reste d'abord un dernier virage. "Ce qui nous attend est peut-être encore le plus difficile", prévient Guillaume Gille.

Doubles champions du monde (2021 et 2019), les Danois règnent sur le handball depuis les Jeux de Rio et seuls les Espagnols ont réussi à se glisser dans les palmarès depuis (lors des Euro 2018 et 2020).

Il y a quelque chose qui sourit au royaume du Danemark: Mikkel Hansen. La star du PSG, avec son allure au croisement de Bjorn Borg et d'un viking, est inarrêtable à Tokyo.

Meilleur buteur du tournoi avec 52 buts, "the Hammer" ("le marteau", son surnom) n'est qu'à deux longueurs seulement de son bilan de Rio avant même la finale.

Jeudi, il a martelé les Espagnols de 12 buts (75%). Le même total que celui infligé à la France au Mondial-2019, où les Danois avaient alors écrasé les Bleus en demi-finales (38-30).

"Notre ascension finale est tout sauf anecdotique", admet Guillaume Gille conscient de la montagne face aux Bleus. "Elle va demander de puiser au plus profond pour planter le drapeau français tout en haut."

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