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Cueillies à froid d'entrée de compétition par les Japonaises, les basketteuses françaises retrouvent vendredi ces étonnantes et redoutables adversaires en demi-finale des Jeux de Tokyo, en assurant savoir quoi faire pour les battre, mues par une possibilité unique de monter sur l'Olympe.
Après la revanche prise en quarts contre les "meilleures ennemies" espagnoles (67-64) qui les ont tant malmenées par le passé, c'est une autre revanche plus contextuelle qu'historique qui attend les Bleues, à partir de 20h00 locales (13h00 françaises) sur le parquet de la Super Arena de Saitama.
Or, si leur ambition de médaille a finalement su rester intacte, malgré leur entame plombée par la défaite inaugurale (74-70) face au pays-hôte et une qualification pour les matches couperet obtenu en passant par un trou de souris, les Bleues ne s'imaginaient pas vraiment voir les Japonaises à nouveau sur leur route d'une potentielle deuxième finale, neuf ans après les Jeux de Londres.
Et pourtant. L'effet de surprise a vite laissé place à la confirmation que le Japon, dont le CV en compétitions internationales se résume à une finale du Mondial-1975 face à l'URSS et qui n'avait jamais encore atteint le dernier carré des JO en quatre participations, n'était certainement pas à sous-estimer.
Après tout, seules les Américaines ont battu les Nippones dans le tournoi, loin de les écraser malgré ce que peut induire le score (86-69). Histoire de rappeler le niveau de ces demi-finales, la sélectionneuse Valérie Garnier n'a d'ailleurs pas manqué de rappeler que la France, le Japon et les USA - qui affronteront la Serbie -, étaient issus du même groupe...
- Attention aux 3 pts -
Les insouciantes Japonaises, fidèles à leur jeu peu orthodoxe si difficile à appréhender par les nations non-asiatiques qui ne les affrontent quasiment jamais, ont ensuite été héroïques pour terrasser la Belgique en quarts (86-85), au terme d'un match à rebondissements.
"On a été en grosse difficulté face à leur jeu fait de drives, de passes, d'extra-passes, et d'une qualité d'adresse exceptionnelle à trois points. Elles en ont encore marqué 14 contre les Belges (dont sept par Yuki Miyazawa). C'est une équipe qui joue vite, vraiment très bien. Elle mérite sa place", a souligné Garnier.
"On sait aussi les erreurs qu'on a commises (lors du premier match). Il va falloir s'adapter pour ne pas que ça se réitère. Ça sera difficile, mais à nous de travailler pour trouver des solutions aux joueuses et à elles de jouer", a-t-elle ajouté, sans évidemment s'épancher sur les pistes de travail à fournir en moins de 48 heures.
"On n'avait pas joué notre jeu la première fois. C'était trop facile pour elles. On s'est retrouvées. On est surmotivées, on sait ce qu'on doit faire. On veut notre revanche", a assuré la leader Gabby Williams.
L'énergie, l'intensité défensive, la détermination affichées face à l'Espagne, résultant justement d'"une vraie remise en question après la contre-performance face aux Japonaises", seront en effet des vertus à conserver en demi-finale.
"Il va falloir repartir au combat", a résumé la meneuse Alix Duchet.