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La justice interne de la Fifa classe l'affaire Infantino

La justice interne de la Fifa, après avoir ouvert une enquête préliminaire, a décidé de "classer l'affaire" visant le président de l'instance, Gianni Infantino, toujours sous le coup depuis fin juillet d'une procédure pénale en Suisse, a annoncé la Fifa mercredi.

"Après avoir examiné la documentation et les preuves pertinentes", la présidente de la chambre d’instruction de la Commission d'éthique a décidé de "classer l'affaire en raison de l'absence évidente de preuves concernant toute violation présumée du code d’éthique", indique la Fifa dans un communiqué.

Depuis le 30 juillet, M. Infantino est sous le coup d'une procédure pénale en Suisse, le procureur fédéral extraordinaire Stefan Keller estimant qu'il y a des "éléments constitutifs d'un comportement répréhensible en rapport avec la rencontre entre le procureur général Michael Lauber" et le président de la Fifa.

Les infractions évoquées dans le dossier sont "l'incitation à l'abus d'autorité", à la "violation du secret de fonction" et à "l'entrave à l'action pénale".

La commission d'éthique avait ouvert une enquête préliminaire portant "sur certaines allégations" concernant M. Infantino. Elle avait également examiné une plainte déposée contre le président de la Fifa devant la Commission d'éthique.

Ces allégations faisaient référence "à plusieurs violations présumées du code d’éthique de la Fifa, dont notamment la réservation par l'instance d’un vol privé du Suriname à Genève et des rencontres entre M. Infantino et Michael Lauber, procureur général de la Confédération helvétique", a précisé l'instance.

Selon la présidente de la chambre d'instruction de la Commission d'éthique, la Colombienne Maria Claudia Rojas, sur la base des "informations disponibles, aucun aspect des comportements analysés ne constitue une violation de la réglementation de la Fifa (...) et ne justifierait aucunement l'adoption de quelque mesure que ce soit, y compris une suspension provisoire".

Depuis l'annonce de l'ouverture de la procédure pénale le 30 juillet, M. Infantino n'a pas été convoqué par le procureur. "On espère qu'il (le) soit le plus vite possible", a indiqué mercredi à l'AFP Jean-Pierre Méan, l'un des avocats mandatés par la Fifa.

En septembre 2015, la Commission d'éthique avait été très prompte à ouvrir une enquête visant Sepp Blatter, alors président, et Michel Platini, pour un paiement suspect du premier au second, quelques jours seulement après l'ouverture d'une procédure pénale visant le Valaisan. Les deux hommes avaient ensuite été suspendus provisoirement 90 jours, avant une suspension définitive de plusieurs années.

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