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Le sport doit suivre les consignes en matière de coronavirus mais aussi prendre ses "propres décisions", a estimé le patron de l'athlétisme mondial Sebastian Coe, alors que des dirigeants luttent pour relancer les grandes compétitions.
"Nous devons être guidés par ce que nous disent les gouvernements, l'OMS et les autorités locales, mais nous devons aussi prendre nos propres décisions et faire des compromis raisonnables", a affirmé le président de la Fédération internationale (World Athletics) sur la chaîne de télévision indienne WION.
"A un moment donné, un sport peut décider qu'il est prêt à organiser des événements même si ce n'est pas toujours avec l'approbation de ces autorités", a prévenu M. Coe, 63 ans.
"Nous serons respectueux, mais nous devons prendre des décisions dans le meilleur intérêt de notre sport et de nos athlètes", a insisté le Britannique, double champion olympique du 1.500 m (1980, 1984).
La pandémie de Covid-19 a quasiment paralysé le sport mondial, contraignant notamment les organisateurs des Jeux olympiques de Tokyo 2020 à les reporter à l'été 2021 (23 juillet - 8 août).
Sebastian Coe a estimé que personne ne pouvait donner l'assurance absolue que les Jeux olympiques se tiendraient.
"Il est inutile de spéculer sur quelque chose qui aura lieu dans plus d'un an", a déclaré l'ancien chef de l'organisation des Jeux olympiques de Londres 2012.
"Nous essayons de donner aux athlètes une certaine clarté sur le calendrier et les spéculations des scientifiques et des experts médicaux n'aident pas", a-t-il affirmé. Un infectiologue japonais, Kentaro Iwata, s'était notamment dit fin avril "pessimiste" sur la possibilité que les JO puissent avoir lieu en juillet 2021.
"J'espère que la pandémie sera contenue afin que nous n'ayons pas à annuler les Jeux", a ajouté le patron de World Athletics.
Les Jeux devraient être annulés si la pandémie n'était pas maîtrisée d'ici à l'année prochaine, avait affirmé fin avril le président du comité d'organisation des JO Yoshiro Mori. Par la suite, le Premier ministre japonais Shinzo Abe avait, lui, estimé que les JO seraient "difficiles" à organiser si la pandémie n'était pas contenue d'ici à l'été 2021.