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Les Bleus sortent "la tête haute" du Mondial de rugby

Forcément déçus après la défaite rageante face au pays de Galles (20-19) en quarts de finale de la Coupe du monde, les joueurs du XV de France quittent le Japon "la tête haute" et donnent rendez-vous en 2023 pour le Mondial à domicile.

"La fin est tragique mais on a la tête haute quand même." Yoann Huget et les autres joueurs ne semblent pas abattus pour une équipe qui vient de voir une demi-finale mondiale lui échapper d'un point, alors qu'elle a mené au score quasiment tout le match.

Si les Français ne sont pas six pieds sous terre, c'est parce qu'ils ont fait trembler le vainqueur du dernier Tournoi des six nations, lors duquel ils avaient montré un visage inquiétant.

"C'est dur de perdre comme ça mais on a prouvé qu'on pouvait être au rendez-vous sur les matches importants", a résumé le pilier droit Rabah Slimani, "fier de cette équipe qui n'a rien lâché jusqu'au bout".

"Tout le monde nous voyait +chargés+ (corrigés, NDLR), on a vu deux quarts de finale à 40 points samedi (l'Irlande et l'Australie surclassées par la Nouvelle-Zélande et l'Angleterre), et je pense que ça nous a motivés pour montrer que les Français devaient être fiers", a abondé Huget. "Je pense qu'on a montré une belle image de l'équipe de France et c'est le plus important."

Surtout, les jeunes ont pris date: 2023, année du prochain Mondial organisé par la France est dans toutes les têtes et Antoine Dupont (22 ans), Romain Ntamack (20), Damian Penaud (22) et Camille Chat (23) ont répondu présent au Japon. "On est une jeune génération avec beaucoup de joueurs qui ont énormément de potentiel", avance Penaud. "A nous de créer notre propre histoire par la suite. Je suis persuadé qu'on arrivera à faire de belles choses."

- Les jeunes entre larmes et ambitions -

Soudés par une longue préparation, les futurs leaders du groupe France ont "beaucoup appris des anciens", selon Ntamack qui retient comme ses partenaires "l'état d'esprit" et "l'ambiance" de l'aventure japonaise.

Le doyen (33 ans) Louis Picamoles, dont la carrière internationale s'arrête sur cet énième crève-coeur, acquiesce. La Coupe du monde des Bleus "ne peut pas être positive parce qu'on aurait dû passer aujourd'hui. Après, je pense qu'elle va servir... Beaucoup de joueurs ont appris sur cette compétition."

Jefferson Poirot déplore que les Français n'aient pas pu offrir un meilleur départ à Picamoles et au capitaine Guilhem Guirado, 33 ans aussi. "Tout le groupe avait envie d'offrir deux matches de plus aux joueurs qui arrêtent. C'est la première chose qui me vient à l'esprit. Ces mecs ont pris des coups pendant quatre ans, on ne pourra pas leur faire ce cadeau", regrette le pilier gauche. "Il y a eu beaucoup d'émotion, de larmes, surtout des plus jeunes." Qui doivent désormais préparer un cadeau a posteriori.

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