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Ligue 1: André Villas-Boas va-t-il quitter l'Olympique de Marseille?

Andoni Zubizarreta parti de l'Olympique de Marseille, toute l'attention se tourne vers l'entraîneur, André Villas-Boas, qui pourrait s'en aller dans le sillage du directeur sportif espagnol. Et pendant la révolution de palais, la préparation de la saison prochaine doit continuer...

"Les choses sont extrêmement claires de mon point de vue, André Villas-Boas est le coach de l'OM et j'espère qu'il le sera pour encore de nombreuses années", a dit le président, Jacques-Henri Eyraud, vendredi sur RMC.

Le propriétaire du club, Frank McCourt "s'est entretenu avec André Villas-Boas" samedi et "lui a dit qu'il était est parfaitement aligné" avec Eyraud pour "proposer à André de continuer à être le coach de l'OM au-delà du terme de son contrat actuel", jusqu'en 2020, est-il écrit.

Toutefois si l'entraîneur portugais "prenait la décision de quitter l'OM pour des raisons qui lui sont propres, Frank lui souhaiterait le meilleur pour son futur".

Les choses sont moins claires pour "AVB", qui avait lié son destin à celui du DS Andoni Zubizarreta, qui a quitté jeudi soir le club.

Si le Portugais choisit donc de partir, à un an de la fin de son contrat, "ce sera sa responsabilité, sa décision", prévient JHE, laissant délibérément la balle dans le camp de son entraîneur.

"Si André met au-dessus de tout, au-dessus du projet sportif, des joueurs, de la connexion liée avec les supporters, son lien avec Andoni, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise?" a lâché Eyraud.

La tendance est au départ

Selon plusieurs médias, la tendance est au départ. Farouchement indépendant, Villas-Boas avait plusieurs fois expliqué qu'il pouvait prendre ses cliques et ses claques si la situation ne lui convenait plus.

"J'ai quitté mon contrat chinois de 12 millions d'euros par an sans impôts pour faire le Dakar", illustrait-il en guise d'exemple le 15 janvier, le jour où il était un peu sorti de ses gonds pour défendre "Zubi", estimant que le recrutement du conseiller Paul Aldridge empiétait sur le domaine du directeur sportif.

AVB n'a pas non plus ramené l'OM en Ligue des champions "pour faire de la figuration", répétait-il récemment sur RMC.

Or, fair play financier oblige, le club n'aura pas de gros moyens pour renforcer son équipe... et donner envie au Portugais de rester...

Après trois saisons de rang en déficit, "investissements indispensables et prévus, pour la première phase du projet", insiste-t-on au club, l'OM est en plus frappé, comme tout le monde, par la crise financière causée par le coronavirus.

Le club doit réduire les coûts, notamment salariaux (127 millions d'euros de masse salariale la saison dernière).

Il faudrait vendre quelques uns des joueurs les mieux payés, comme le Néerlandais Kevin Strootman, autour de 500.000 euros bruts mensuels. Ne pas avoir réussi à le transférer l'été dernier est un des échecs imputable à Zubizarreta, justement.

Pour gagner de l'argent, l'OM doit aussi vendre, même si "ce n'est pas le temps des soldes", a insisté Eyraud. Les transferts de Maxime Lopez, formé au club, Morgan Sanson ou Duje Caleta-Car pourraient rapporter pas mal.

Mais pour recruter et se renforcer afin de jouer sur tous les tableaux, l'OM va manquer de cash. Il faudra chercher des prêts ou des bonnes affaires.

De l'effectif actuel, Dimitri Payet ou Florian Thauvin ont publiquement fait savoir qu'ils voulaient rester, mais "Dim" avait prévenu lui aussi dans la saison, comme son coach, qu'il ne voulait pas s'engager au rabais en C1.

Qui pour remplacer "Zubi"?

L'OM a annoncé vouloir recruter un directeur du football pour remplacer son directeur sportif. Le processus est en marche depuis l'automne, assure-t-on au club, mais aucun nom n'a filtré pour l'heure. Français? Étranger?

Le club a déjà un directeur général, Laurent Colette, ancien du Barça, comme Zubi, et de l'AS Rome, mais il n'a pas l'étiquette "du football".

La direction se veut rassurante, explique que "Zubi" a rempli sa mission, structurer le club. Mais la "phase 2" du projet commence dans la tourmente.

Décidément, le géant phocéen n'est jamais tranquille. Il pourrait se reposer sereinement sur une saison sportive parfaitement réussie et préparer la suivante avec l'argent promis par la C1 (60 M€ au moins) et par le nouveau contrat de droits TV plus lucratif de la L1.

Avant l'annonce du départ de Zubizarreta, l'OM devait déjà batailler contre la rumeur d'une vente, toujours niée par Eyraud et le propriétaire Frank McCourt.

Selon le magazine Challenges, un proche conseiller du milliardaire saoudien Al-Walid ben Talal, le banquier d'affaires français Kacy Grine, avait suggéré l'idée de racheter le club, mais l'Américain ne semble pas vendeur.

Ce front-là semble maîtrisé, mais le vent de la tempête souffle à nouveau sur l'OM. Il a emporté Andoni Zubizarreta, et fait vaciller l'entraîneur adoré...

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