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Un "money time" que Lille paye cash: le Losc a perdu trop de points en fin de matches pour espérer mieux que sa 18e place de Ligue 1, un mal qu'il doit endiguer avant d'aller à Marseille samedi pour la 34e journée.
2-0 à la 89e minute. Quatre minutes plus tard, 2-2 et deux points d'envolés. Les Nordistes, contre Guingamp samedi dernier en Championnat, ont vécu un cauchemar dans le temps additionnel. "Et si ça va jusqu'à la 97e, peut-être qu'on peut perdre", a pesté l'entraîneur Christophe Galtier.
Le technicien ne peut plaider la thèse de l'accident: depuis de le début de saison, Lille a perdu dix points après la 80e minute.
Si c'est Marcelo Bielsa qui était en poste quand Guingamp (victoire 1-0 en septembre) puis Troyes (nul 2-2 en octobre) ont fait perdre des points au Losc sur la dernière action du match, le nouvel entraîneur lillois avait déjà connu son lot de désillusions: les buts concédés à la 80e minute contre Nice, à la 89e contre Angers et, surtout, à la 85e puis 89e contre Rennes, ont abouti à trois défaites sur le même score de 2-1. Et rendu encore plus problématique une saison déjà bien mal emmanchée.
-"On a paniqué"-
Le mal est identifié mais il est difficile à soigner. "On ne fait pas toujours les mêmes erreurs, et elles ne viennent pas toujours des mêmes joueurs, analyse Galtier. Il fallait ne donner aucun espoir à Guingamp, ne pas rendre le ballon et on a fait tout le contraire. A partir du moment où l'on a pris le premier but, on a eu la peur de faire et c'est la pire chose qui puisse arriver."
"On n'a pas eu peur mais on était inquiets, c'est normal. C'est là qu'on voit l'expérience: quand on a pris le premier but, on a paniqué", estime le latéral Kévin Malcuit qui, du haut de ses 26 ans, est le plus âgé du groupe.
Au stade Vélodrome, Lille, privé d'Ibrahim Amadou et Yves Dabila, sera bien loin d'être favori. Une situation qui pourrait transcender les joueurs... ou, au contraire, les brider.
Difficile de prédire la physionomie de la partie tant cette équipe est imprévisible, mais Christophe Galtier, qui devrait renouveler sa confiance au gardien Hervé Koffi, tient un discours résolument offensif et volontariste: "Si on y va en étant retranchés dans notre surface, il n'y aura rien à espérer. Il faut jouer: je pense que ce sont les équipes qui entreprendront le plus qui se sortiront du piège dans la lutte pour le maintien."
Sans le vouloir, les Marseillais ont en tout cas donné un petit coup de pouce au Losc la semaine dernière. Vainqueurs de Troyes dans les dernières minutes, ils ont permis aux Dogues de passer de la zone de relégation à la place de barragiste. Preuve une nouvelle fois de l'importance de maitriser au mieux le "money time" quand les corps sont fatigués.