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Ligue des champions: AS Rome-Liverpool, match à hauts risques et sécurité maximale

Les violents incidents qui ont précédé la demi-finale aller de Ligue des champions entre Liverpool et l'AS Rome laissent présager une ambiance tendue autour de la deuxième manche mercredi au Stade Olympique, avec plusieurs milliers de policiers déployés et des appels au calme venus des deux camps.

Sean Cox, un Irlandais de 53 ans, est toujours dans un état critique dans un hôpital de Liverpool, souffrant de blessures graves à la tête à la suite de l'agression survenue mardi dernier à quelques mètres d'Anfield, le stade de Liverpool. Deux jeunes Italiens ont été arrêtés et sont en attente de jugement.

Dès la fin de la semaine dernière, avec une réunion vendredi à Rome, les autorités italiennes, les deux clubs et l'UEFA se sont penchés sur l'organisation du match retour mercredi, pour lequel près de 5000 supporters des Reds sont attendus, dont une cinquantaine de hooligans selon les médias sportifs italiens.

La police romaine a prévu un dispositif renforcé avec un millier d'hommes dans la zone du Stade Olympique et près de 3000 en tout dans la ville. Les craintes concernent bien sûr l'avant et l'après-match, mais les autorités redoutent aussi des incidents dès ce mardi et l'arrivée d'une partie des supporters anglais.

Plusieurs membres de la police anglaise et des "spotters" seront aussi à Rome pour épauler leurs homologues italiens.

Dave Charnock, un responsable de la police de Liverpool, a expliqué que ses services avaient travaillé "en étroite collaboration avec les autorités italiennes et l'AS Rome pour assurer que ce grand rendez-vous puisse être apprécié par tous les fans dans un environnement sans danger."

La Mersey Police a aussi rappelé qu'aucun supporter de Liverpool n'avait été arrêté lors des six derniers déplacements européens, estimant que les fans s'étaient montrés "respectueux" et qu'ils s'étaient "bien comportés" lors de ces matches à l'extérieur.

- plusieurs précédents -

Un petit guide à l'usage des supporters anglais a aussi été édité, rappelant que la vente et la consommation d'alcool serait interdite mercredi au centre-ville ou suggérant d'éviter les zones de Ponte Milvio et Ponte Duca d'Aoste, deux ponts proches du stade.

Des entraîneurs Jürgen Klopp et Eusebio Di Francesco aux légendes Francesco Totti ou Robbie Fowler, les clubs ont aussi appelé au calme et à faire de cette demi-finale retour un moment de football et rien d'autre.

"Que puis-je dire? Soyez sage? C'est facile à dire", a ainsi lancé vendredi l'entraîneur de Liverpool, qui arborait en conférence de presse un T-shirt aux couleurs de l'Irlande.

De son côté, Di Francesco a répété mercredi qu'il était "aux côtés de Sean Cox et de sa famille".

"Les tifosi de la Roma sont de grands tifosi mais une minorité peut tout gâcher. Je veux lancer un appel: il faut que ce soit une joie de venir au stade demain", a-t-il ajouté.

Mais l'inquiétude est d'autant plus forte que le passif des hooligans romains est particulièrement lourd avec les clubs anglais.

Des incidents avaient ainsi déjà eu lieu lors de matches contre Liverpool en 2001 et en 1984, le soir de la fameuse finale remportée par les Reds contre les giallorossi à l'Olimpico.

Des bagarres et des coups de couteaux ont aussi été recensés en 2006 avant un match face à Middlesbrough ou en 2007 avant la venue de Manchester United.

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