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Lyon: finalement, c'est Genesio qui dit stop

Le feuilleton de la reconduction de Bruno Genesio est terminé... L'entraîneur de Lyon a annoncé son départ en fin de saison samedi, au lendemain de la défaite à Nantes (2-1), activant un dernier levier pour tenter de ranimer son équipe, dans un climat délétère.

Ce départ constitue une victoire pour les supporters Ultras qui ont eu raison du souhait du président Jean-Michel Aulas de prolonger le contrat du technicien auquel ils n'ont jamais accordé la moindre légitimité.

"Depuis quelque temps, je fais face à un climat assez négatif - pour ne pas dire plus - qui je pense peut être un frein important pour l'équipe, le club et les joueurs pour atteindre l'objectif", a déclaré lors d'un point-presse Genesio, en poste depuis décembre 2015 et qui arrivait en fin de contrat.

"Je pense qu'à ce moment de la saison, c'est la meilleure décision possible", a-t-il ajouté, alors que l'équipe a subi vendredi sa troisième défaite de rang à Nantes (2-1), après l'élimination en demi-finale de Coupe de France contre Rennes (3-2) le 2 avril, puis la déroute à domicile face à Dijon (3-1) quatre jours plus tard.

- Un pouvoir écorné -

Ce départ et la place prépondérante occupée par les Ultras entament le pouvoir des dirigeants alors que le président de l'OL Jean-Michel Aulas avait souligné le 21 mars que "ce ne sont pas les supporters qui décident de la gouvernance".

"Aujourd'hui, on est complètement en phase avec nos ambitions de participer de nouveau la saison prochaine à la Ligue des Champions", a rappelé Genesio, alors que l'OL est 3e de la Ligue 1, à cinq longueurs de Lille (2e) mais avec six points d'avance sur Saint-Etienne (4e).

"Les joueurs ont besoin d'un climat autre que celui qu'il y avait contre Dijon et Rennes. Il faut le soutien du public", a insisté Genesio qui nie tout divorce avec Aulas.

Le président de l'OL avait prévu d'annoncer la prolongation du contrat de Genesio après la demi-finale de Coupe de France face à Rennes, le 2 avril. Mais dans l'heure suivant la défaite, il avait indiqué qu'une décision serait prise en fin de saison.

"En interne, la situation est loin d'être intenable mais ce qui est intenable, c'est, par rapport à mon cas personnel, que l'on en soit à souhaiter que l'OL n'atteigne pas ses objectifs", a déploré l'entraîneur qui n'a jamais songé à démissionner. Surtout à six matches de la fin de la saison.

- Appel à l'union sacrée -

En revanche, alors qu'il envisageait d'entraîner encore la saison prochaine, à Lyon, ce qui était sa priorité, ou à l'étranger, Genesio a indiqué qu'il souhaitait plutôt "prendre un peu de repos".

"Ce que j'espère maintenant, c'est que chacune des entités du club assume ses responsabilités sur le terrain et en dehors afin que l'OL puisse atteindre ses ambitions. Mais je compte qu'il y ait une union sacrée autour de l'équipe pour être en Ligue des champions", a-t-il ajouté.

"Chacun prendra le message qu'il veut bien prendre et j'espère que les comportements vont changer pour atteindre les ambitions", a-t-il insisté dans une façon de "responsabiliser tout le monde, pas seulement les joueurs", estimant qu'il était "nécessaire de clarifier les choses".

Genesio a appelé les supporters à soutenir l'OL "parce que la saison prochaine s'ils veulent revoir Manchester City, Barcelone ou le Real Madrid, c'est en terminant 3e ou 2e du championnat et que l'on a besoin d'eux pour cela", a-t-il conclu.

Lyon aura un premier élément de réponse, vendredi avec la réception d'Angers. Pendant ce temps-là, Jean-Michel Aulas va se pencher officiellement sur la recherche d'un entraîneur. Plusieurs organes de presse ont indiqué cette semaine que des contacts avaient été pris avec Laurent Blanc.

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