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La défense passoire de Marseille a grand besoin du retour attendu d'Adil Rami, dimanche (17h00) contre Caen en Ligue 1, où l'OM est en train de décrocher... mais le champion du monde ne pourra pas tout faire seul.
Adil, es-tu la solution? "Chais pas, j'espère", répond-il avec sa gouaille naturelle. "Moi, je me remets en question, j'ai juste envie de jouer, avec mes qualités, je ne vais pas trop parler, on verra demain".
Il devrait faire son retour dimanche. "Pour Adil et Flo (Florian Thauvin, absent à Chypre, NDLR), ça devrait aller", assure Rudi Garcia.
L'entraîneur sera encore privé de Morgan Sanson, trop juste, et de Jordan Amavi, suspendu, mais veut positiver.
Garcia n'a pas noté "de baisse de régime niveau caractère" mais plutôt "des choses qu'on paie cash, on prend trop de buts, des fois sans trop d'occasions de l'adversaire. Mais il n'aura pas toujours 100% de réussite".
"Il n'y a pas de raison, on n'a pas perdu notre football", insiste le coach. "On ne se cache derrière rien, les résultats ne sont pas bons mais on mesure la qualité d'une équipe sur sa capacité à rebondir" et, donc, à reprendre contre Caen la marche vers le podium.
- "La mayonnaise n'a pas encore pris" -
Rami, lui, est prêt, après plus de quinze jours sur le flanc. "Je n'attends qu'une chose, rejouer et être à 100%", lance le défenseur. Il avait quitté les terrains dès le début du match perdu contre Francfort (2-1).
Depuis, l'OM tourne à presque trois buts encaissés par match: 14 en cinq rencontres. Les deux derniers dans l'ultime quart d'heure chez l'Apollon Limassol, où l'OM a gaspillé deux buts d'avance (2-2).
"Ca fait mal mentalement mais on n'a pas le temps d'y penser", lance le chef de défense.
Au-delà du seul cas de Rami, il faut que l'avant-dernière défense de Ligue 1 (16 buts encaissés) retrouve vite une certaine imperméabilité.
"On a souvent changé de défense", plaide Steve Mandanda, revenu dans les buts mais impuissants à Lille et battu deux fois par les Strasbourgeois.
"La défense, ce n'est pas que la défense et le gardien de but, mais les onze sur le terrain, il faut qu'on soit un peu plus concerné par les tâches défensives", a insisté Mandanda.
"La mayonnaise n'a pas encore pris", estime pour sa part Rami. "Individuellement, on n'est pas encore à 100%", ajoute-t-il pour expliquer les failles de la défense.
- "On continue à se kiffer" -
Mais, comme son gardien, il rappelle que protéger la cage "est aussi un travail collectif".
Il reste confiant et rappelle le début de saison mitigé l'an dernier.
Pour Rami, les similitudes d'une saison à l'autre, "on peut les voir dans la presse, vous commencez à mettre notre ambiance et notre état d'esprit en bas mais on continue à s'apprécier", assure-t-il. "On a quand même beaucoup de maturité et on continue à se kiffer, c'est la bonne nouvelle: même en perdant des matches, on reste soudés."
Il faut "rester calmes, sereins, éviter jouer match en stress". Et il ne faut pas non plus attendre Rami comme le Messie.
Le champion du monde connaissait un début de saison très moyen avant de se blesser.
Rami a coûté les deux buts encaissés à Monaco, heureusement sans trop de casse pour l'OM ce jour-là (victoire 3-2) et a plusieurs fois joué trop loin de sa position, obligeant ses partenaires à colmater.
"J'ai eu la chance d'avoir fait les deux boulettes à Monaco", a dit Rami à L'Équipe Magazine dans une interview réalisée avant de se blesser. Elles ont été "un mal pour un bien" et lui ont permis de remettre "le bleu de chauffe", une expression qu'il affectionne.
Le défenseur a admis avoir eu du mal à redescendre du nuage de la Coupe du monde mais a promis que son côté compétiteur reprendrait vite le dessus.
"Je n'ai envie que d'une chose: reprendre mon foot et enchaîner les matches, j'attends ça avec impatience", conclut-il. Les supporters de l'OM aussi.