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Cette fois, c'est la bonne! Une semaine après raté une première occasion en finale de Pro D2, Brive retrouve immédiatement le Top 14 après sa victoire logique et méritée sur Grenoble (28-22) à l'occasion du barrage d'accession/relégation, dimanche dans son Stadium incandescent.
Battus après la sirène par l'Aviron il y a une semaine (21-19), les hommes de Jeremy Davidson ont su évacuer la frustration ramenée de Pau et se remobiliser pour imiter les... Grenoblois, défaits l'an dernier en finale de Pro D2 contre Perpignan, avant de composter leur billet pour le Top 14 au dépens d'Oyonnax.
Les clubs de Pro D2 ont donc à chaque fois remporté ce barrage, instauré par la Ligue au début de la saison 2017-2018, et Grenoble se retrouve dans la position de l'arroseur arrosé.
Il repartira la saison prochaine en Pro D2 sur des bases plus que solides, avec un budget (18 M EUR) et un groupe quasi inchangés, avec pour objectif de remonter illico.
Comme le CAB cette année qui, sans sa poudrière surchauffée par le mercure et un 16e homme avide d'élite, a inscrit quatre essais -- de pénalité (21), Romanet (35), Marques (44), Giorgadze (76) -- pour terrasser un FCG qui n'a répondu que par cinq pénalités de Germain et un essai pour l'honneur après la sirène finale de Guillemin.
Plus agressifs et portés par leur bulldozer Fa'aso'o, à l'origine de deux essais, les Corréziens ont le reste du temps plutôt bien défendu leur ligne face à des Isérois qui ont manqué de réalisme, comme sur l'ensemble de la saison.
Deux essais leur ont ainsi été refusés après arbitrage vidéo. Le premier, à Germain (18), ancien de la maison briviste, alors que le FCG menait 6 à 0. Et dans la foulée, Brive a trouvé la faille pour passer en tête (7-6).
Le deuxième après un maul déstructuré (55), leur aurait permis de revenir à portée (21-12).
- Touches géorgienne et fidjienne -
Cette remontée immédiate, les Corréziens l'avaient programmée en se donnant les moyens de leurs ambitions, avec un effectif renouvelé au sein duquel les cadres (Laranjeira, Hirèche, P. Marais, Romanet, Mignardi) ont guidé des pépites (Bamba, Olding).
Le plus dur commence maintenant. Pour demeurer dans l'élite, les dirigeants devraient retrouver un budget proche de celui de leur précédente saison en Top 14, de l'ordre de 17,5 millions d'euros, contre 12 cette saison en Pro D2.
Au niveau de la future ossature, le CAB verra s'en aller ses piliers Bamba et Vivien Devisme en partance pour Lyon, et son demi de mêlée Samuel Marques, de retour à Pau.
Ce dernier sera remplacé par Julien Blanc, de retour à l'inverse dans son club formateur, qui a réussi à conserver certains de ses joueurs en prêt, comme le troisième ligne Matthieu Voisin et le pilier Cody Thomas.
Le recrutement, lui, a pris des accents fidjien et géorgien, avec notamment l'ouvreur et le talonneur des "Lelos" U20 Tedo Abzhandadze et Vano Karkadze.
Mais le gros du travail sur l'effectif a été effectué en amont avec la prolongation des Olding (2020), Laranjeira (2023), Marais (2021), Romanet (2020), et ses jeunes les plus prometteurs comme Chauvac, Delarue et Hervé (2020). Sera-ce suffisant pour éviter de nouveau l'ascenseur?