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NBA: Golden State laisse passer l'orage, Durant fait parler la foudre

Après une entrée en matière délicate, Golden State a renversé Cleveland grâce à Kevin Durant pour s'imposer 110 à 102 mercredi et n'a plus besoin que d'une victoire pour décrocher un troisième titre NBA en quatre saisons.

Quand Stephen Curry et Klay Thompson sont dans un mauvais jour, Steve Kerr, l'entraîneur des Warriors, n'a aucune raison de paniquer.

Il peut compter sur Durant qui, relativement discret jusque là depuis le coup d'envoi de la finale 2018, a fait la différence, à lui seul ou presque, dans un match N.3 très intense.

Le longiligne ailier, élu meilleur joueur de la finale 2017, a écoeuré les Cavaliers avec ses 43 points, nouveau record personnel en play-offs, et a fait oublier les prestations décevantes de Curry (11 pts, 3 sur 16 au tir) et Thompson (10 pts, 4 sur 10 au tir).

"J'essaie juste d'être le meilleur joueur possible, mais il faut continuer à travailler dès demain, car il y a encore des choses qu'on peut mieux faire, il faut rester concentré", a prévenu Durant, toujours aussi flegmatique.

"Il a été exceptionnel ce (mercredi) soir, il a réussi des shoots qu'il est à mon avis le seul au monde à pouvoir marquer", a souligné Kerr.

- Comme en 2017 -

C'est notamment son improbable tir primé bien avant la ligne des trois points, à plus de 10 m du panier, qui a définitivement assommé les Cavaliers à 48 secondes de la fin du temps réglementaire.

"Il nous avait fait le même coup l'an dernier, déjà dans le match N.3", a rappelé Tyronn Lue, l'entraîneur de Cleveland visiblement touché au moral.

Car cette finale 2018 a un air de déjà-vu: pour la deuxième année consécutive --une première dans l'histoire de la NBA--, Cleveland est mené 3 à 0 et n'a plus le droit à l'erreur.

Une défaite vendredi à domicile et les Cavaliers connaîtront l'humiliation d'être "balayés" 4 à 0, comme en 2007 face aux San Antonio Spurs. Ou alors Golden State pourrait être sacré comme en 2017 à domicile (4-1).

Plus inquiétant pour les Cavaliers, jamais dans l'histoire une équipe menée 3 à 0, a fini par remporter le titre.

Ils ont pourtant très bien débuté cette première rencontre à domicile: sous l'impulsion de LeBron James et de Kevin Love, ils ont rapidement compté douze points d'avance avant même la fin de la première période (16-4).

Survolté, "King James" a même régalé la Quicken Loans Arena avec un dunk rageur sur un alley oop avec une passe pour lui-même sur la planche.

- Iguodala de retour -

Mais le triple champion NBA a rapidement baissé de ton face au marquage de JaVale McGee ou d'Andre Iguodala, qui, touché à la jambe gauche, avait manqué les cinq précédents matches de son équipe.

"Il nous avait manqué, c'est clair, il nous apporte beaucoup en défense et c'est comme avoir un troisième meneur quand il est sur le terrain", a expliqué Thompson à propos d'Iguodala, meilleur joueur de la finale 2015.

James a inscrit de son côté 33 points et s'est offert un "triple double" (trois catégories des statistiques à dix unités) avec 10 rebonds et 11 passes décisives.

Bien épaulé par Love (20 pts) et Rodney Hood (15 pts), peu utilisé jusque là, il a redonné 13 points d'avance (50-37) à son équipe durant la 2e période.

Mais Durant, avec 24 points avant la pause, a ramené son équipe à la hauteur des "Cavs" juste avant de regagner les vestiaires, avant de les écoeurer avec son adresse diabolique (65,2%).

"Ce n'est pas fini, on s'est retrouvé en position de gagner lors des matches N.1 et N.3", veut positiver Kevin Love.

"King James" reste lui aussi défiant: "Je vais passer une mauvaise nuit, probablement une mauvaise journée de jeudi, mais je peux vous assurer que vendredi, je serai surmotivé et prêt pour tenter de battre cette équipe", a-t-il prévenu.

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