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L'inusable Manu Ginobili a offert dimanche à San Antonio une victoire quasiment inespérée face au champion en titre Golden State (103-90) et un réconfort bienvenu, tandis que LeBron James a sorti Cleveland d'un très mauvais pas à Indianapolis (104-100).
A 40 ans, Ginobili dispute peut-être ses derniers matches en NBA, mais le vétéran argentin qui décidera d'ici juillet de poursuivre ou non sa carrière avec les Spurs en 2018-19, n'a pas fait son âge contre les Warriors.
Avec ses 16 points, dont dix en 4e période, son culot et son enthousiasme, il a bluffé ses coéquipiers, entraîneurs et même adversaires.
"C'est du Manu tout craché: il a réussi un shoot à trois points, juste devant notre banc, qui fait basculer la rencontre", a admiré Steve Kerr, l'entraîneur de Golden State qui fut son coéquipier à San Antonio en... 2002-03, la première de l'Argentin en NBA.
San Antonio jouait gros devant son public et sans son emblématique entraîneur Gregg Popovich, absent depuis le décès de son épouse en milieu de semaine.
Menés trois victoires à zéro, les Texans devaient obligatoirement s'imposer pour garder l'espoir d'atteindre le 2e tour et surtout éviter l'humiliation d'être "balayés" 4 à 0.
Les Spurs, bien aidés par la fébrilité des Warriors (16 ballons perdus, dont 7 en 1re période) et leur inefficacité à trois points (25%), ont idéalement débuté la rencontre sous l'impulsion de LaMarcus Aldridge (22 pts).
- Ginobili/Parker dans l'histoire -
Ils ont resserré les rangs en défense quand Kevin Durant (34 pts) a sonné la charge et ramené son équipe à deux longueurs (88-86) avec un panier à trois points à cinq minutes de la sirène.
Mais Aldridge, avec un improbable tir primé, et surtout Ginobili ont redonné de l'air aux Spurs, encore sous le choc de l'absence prolongé de Popovich.
"On avait besoin de cette victoire (...) On a réussi un bon match, mais ce n'est qu'une victoire", a souligné Ginobili qui a décroché aux côtés du Français Tony Parker (9 pts) sa 132e victoire en play-offs, ce qui en fait désormais le meilleur duo de l'histoire.
Ettore Messina qui a remplacé Popovich sur le banc pour le deuxième match de suite, a qualifié cette victoire d'"importante".
"Peut-être que cela sera notre seule victoire, mais elle nous apporte un peu de joie dans un contexte triste et compliqué", a insisté l'entraîneur italien, avant le match N.5 mardi à Oakland.
Menés deux victoires à une, Cleveland et sa superstar LeBron James sont passés tout près de la catastrophe à Indianapolis.
- James tout près de Jordan -
Ils ont pourtant compté jusqu'à 16 points d'avance, mais comme vendredi lors du match N.3 perdu 92 à 90, ils se sont effondrés en 3e période, face à l'efficacité de Domantas Sabonis (19 pts) et à l'agressivité --parfois limite-- de Lance Stephenson.
Les Pacers sont même passés brièvement en tête, avant que "King James", limité à un seul point en 3e période, et Kyle Korver, 18 points dont trois paniers à trois points d'affilée, n'offrent une victoire capitale aux Cavaliers.
"Depuis le début de la saison, on a souvent des passages à vide en 3e période, je n'ai pas d'explication, cela ne devrait pas arriver, il faut qu'on soit plus vigilant", a prévenu James qui, avec ses 32 points, a bouclé son 100e match de play-offs avec plus de 30 points, à neuf longueurs du record de Michael Jordan.
Cleveland et Indiana sont désormais à égalité deux victoires partout, mais la franchise de l'Ohio retrouve sa salle mercredi pour le match N.5 qui peut lui permettre de prendre l'avantage pour la première fois.
Les deux autres cadors de la conférence Est, Toronto et Boston, se retrouvent dans la même situation inconfortable.
Après avoir gagné les deux premiers matches à domicile, les Raptors et les Celtics ont concédé un deuxième revers de suite en déplacement, 106-98 à Washington pour les premiers, 104-102 à Milwaukee pour les seconds.