Accueil Sport

Paris SG-Guingamp: Lo Celso a pris de l'épaisseur avec le club parisien

Il fait partie des satisfactions de la saison au PSG: à l'exception d'un huitième de finale aller de Ligue des champions raté face au grand Real Madrid, Giovani Lo Celso a pris de l'ampleur, au point de pouvoir rêver de la Coupe du monde.

Il fera peut-être partie de ceux qui regretteront Unai Emery. Sous la houlette de l'entraîneur espagnol, qui a annoncé vendredi qu'il ne serait plus à la tête du PSG la saison prochaine, Lo Celso a eu du temps de jeu cette saison. Beaucoup.

Et le jeune Argentin (22 ans), très timide et discret, en a profité pour se mettre en valeur. En championnat, dont il a en tout disputé 30 rencontres - autant qu'Edinson Cavani, sauf que l'Uruguayen était, lui, titulaire la plupart du temps -, Lo Celso reste sur un doublé face à Monaco lors du match du titre de champion de France (7-1), et surtout un important but à Bordeaux (1-0), qui a permis à son équipe de s'imposer.

Face à Guingamp dimanche pour la 35e journée de Ligue 1 (21h00), l'ancien N.10 de Rosario pourrait à nouveau engranger du temps de jeu. En l'absence de l'Italien Marco Verratti, d'Adrien Rabiot et de Lassana Diarra, tous forfait pour la rencontre, il apparaît désormais comme une alternative crédible dans l'entrejeu parisien. Même si le vétéran Thiago Motta, qui ne s'était pas entraîné vendredi, est lui aussi dans le groupe.

- 'Désormais un joueur important' -

Sa trajectoire était-elle prévisible? Dès octobre 2017, dans une interview au magazine So Foot, le grand fan du PSG et ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, en avait fait un "joueur qu'il faut suivre de très près".

Mais l'élégant gaucher argentin (1,77 m, 69 kg) était arrivé à Paris dans un relatif anonymat, recruté à l'été 2016 contre une dizaine de millions d'euros et arrivé en France en janvier 2017 après six mois de prêt dans son club formateur.

Sa progression est donc à mettre au crédit d'Emery, qui lui a peu à peu offert du temps de jeu, et a plusieurs fois salué un engagement irréprochable.

"C'est un excellent exemple à suivre. Il est arrivé il y a un an. Il a toujours bien travaillé, il s'est montré patient. Il a gagné le respect de ses coéquipiers, du staff et des supporters", disait le technicien en janvier. "Il mérite tout ce qui lui arrive. Il est désormais un joueur important."

A l'époque, Emery tentait de faire de Lo Celso le milieu défensif qui manquait à son effectif. Tâche dont ne s'acquittait pas trop mal l'Argentin en L1, mais beaucoup moins bien en Ligue des champions: il fut l'un des responsables de la défaite parisienne à Madrid, prélude à son élimination dès les huitièmes de finale de la compétition européenne (1-3, 1-2).

- Objectif Russie -

Il s'agissait toutefois de la première titularisation de l'Argentin dans la reine des compétitions de club, et personne ne lui a vraiment tenu rigueur de cette mauvaise prestation... D'autant qu'il ne fut pas le Parisien le plus décevant sur les deux matches.

"En Argentine, je jouais dans la position plus classique de numéro 10. En Europe, ce poste n'existe plus vraiment", a-t-il analysé samedi sur le site du PSG. "Petit à petit, j'ai appris, j'ai compris, et j'ai pu pleinement m'exprimer en étant positionné un peu plus bas sur le terrain."

D'autant que Lo Celso est rayonnant en cette fin de saison où les Parisiens ont une Coupe de France à aller chercher en finale le 8 mai contre Les Herbiers (National 1) et quelques records collectifs à décrocher, mais surtout des objectifs personnels à atteindre.

Pour "GLC", il s'agit d'une convocation par Jorge Sampaoli au Mondial. Convoqué pour la première fois par le sélectionneur argentin en novembre 2017, il a depuis disputé tous les matches de l'Albiceleste. Avec un bilan mitigé (victoires contre la Russie 1-0 et l'Italie 2-0, défaites contre le Nigeria 4-2 et l'Espagne 6-1), mais une passe décisive au compteur.

Suffisant pour faire le voyage en Russie, où l'Argentine affrontera l'Islande le 16 juin, la Croatie le 21 et le Nigeria le 26 (dans le groupe D)? Plus que cinq matches avec le PSG version Emery pour convaincre Sampaoli.

À lire aussi

Sélectionné pour vous