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Procès pour favoritisme: le président de la FFT relaxé

Le président de la Fédération française de tennis (FFT), Bernard Giudicelli, a été relaxé mardi par le tribunal correctionnel de Bastia de l'accusation de favoritisme dans la construction d'un centre de tennis en Corse.

"Je suis très ému et très soulagé parce que c'était vraiment un combat injuste qu'on m'a livré ", a déclaré à l'AFP Bernard Giudicelli, contre lequel 6 mois de prison avec sursis et 5.000 euros d'amende avaient été requis.

"Aujourd'hui, je pense à tous ceux avec qui on a accompli ce projet, à tous les bénévoles qui ont donné de leur temps, à ceux qui sont ici autour de moi et à ceux qui sont malheureusement disparus et je leur dédie cette victoire parce que pour nous c'est une vraie victoire, on s'est battu pour défendre notre honneur et aujourd'hui mon honneur est sauf", a-t-il ajouté.

M. Giudicelli était poursuivi pour un défaut de publicité lors de la construction d'un centre de tennis pour les jeunes à Lucciana, près de Bastia, en 2013, alors qu'il était président de la Ligue corse de tennis. Ce marché de 2,8 millions d'euros était subventionné à 50% par la Collectivité territoriale de Corse (CTC) -devenue depuis le 1e janvier Collectivité de Corse.

Cette subvention à 50% par une institution publique est la limite à partir de laquelle une mise en concurrence transparente des entreprises doit avoir lieu.

Un entrepreneur s'estimant lésé avait porté plainte, affirmant ne pas avoir eu connaissance du marché. La Ligue corse avait fait paraître l'appel d'offre seulement sur son site internet et non dans un journal professionnel.

Lors de son procès fin janvier, Bernard Giudicelli, qui a été élu en février 2017 à la tête de la FFT, s'était dit "écoeuré". "La seule chose que j'ai favorisée, c'est le tennis" corse, avait-il déclaré devant le tribunal.

Son avocat avait plaidé la relaxe, avançant que le favoritisme n'était pas constitué. "Le favoritisme ne tient pas pour des raisons de droit et le procureur a reconnu d'ailleurs que la probité de Bernard Giudicelli n'était pas en cause, ce qui rend les réquisitions incompréhensibles", avait indiqué à l'AFP Me Bruno Quentin, avocat de M. Giudicelli.

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