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Rallye de Catalogne: Tänak leader, Ogier et Neuville à la peine

Ott Tänak (Toyota), impressionnant leader à l'issue de la journée de vendredi au Rallye de Catalogne, a frappé fort face à ses rivaux pour le titre Sébastien Ogier (M-Sport Ford), 7e, et Thierry Neuville (Hyundai), 9e.

Tänak a repoussé le Français à 39 secondes et le Belge à presque une minute et il compte 26 secondes d'avance sur le 2e, l'Espagnol Dani Sordo (Hyundai).

Le très laconique Estonien est quasiment dans l'obligation de s'imposer pour être en mesure de remporter le Championnat du monde des rallyes (WRC) lors la dernière manche de la saison en Australie dans trois semaines.

Au classement des pilotes, il est en effet devancé de 21 points par Neuville et de 14 unités par Ogier.

Si les choses restaient en l'état jusqu'à dimanche, on assisterait à un grand regroupement en tête du WRC.

Le défi de cette première journée complète consistait en un mixte de terre et d'asphalte, spécifique au Rallye de Catalogne, seule épreuve au calendrier à mélanger deux surfaces.

Les pneus les plus adaptés à la terre ont tendance à chauffer très vite sur les portions en asphalte.

Neuville ouvrait la route devant Ogier et Tänak, et le natif de Saint-Vith a connu comme le Gapençais de gros soucis d'adhérence.

"C'est sûr que le balayage a été un handicap pour eux", a reconnu Tänak.

"On ne peut pas faire grand-chose de plus, sincèrement", a souligné Ogier.

"J'ai attaqué autant que j'ai pu toute la journée, mais on a perdu du temps à chaque spéciale", a constaté le quintuple champion du monde.

"Dans ces conditions, en étant premier sur la route, il n'y a pas grand chose à faire", a renchéri Neuville, qui espère, comme Ogier, que les spéciales 100% asphalte du week-end leur seront bien plus favorables.

Mais la pluie attendue samedi pourrait également rebattre les cartes.

- Loeb dans le coup -

Leur duel à trois, qui attire la grande foule dans l'arrière-pays catalan, se joue en tout cas sur le fil du rasoir, à l'image d'Ogier sorti dans un champ dans l'ES3 ou de Neuville parti en dérapage dans l'ES6.

A moins d'un accident ou d'un ennui mécanique, rien ne paraît en mesure de stopper le rythme irrésistible de Tänak, qui domine les débats depuis maintenant quatre rallyes et demi.

Celui-ci restait sur trois succès d'affilée avant son abandon en Grande-Bretagne alors qu'il était confortablement en tête.

Sa Yaris semble s'adapter le mieux à la terre, comme l'a illustré son équipier Jari-Matti Latvala, vainqueur de trois spéciales et qui seul aurait pu lui contester le leadership.

Mais dans l'ES4, le Finlandais, alors en avance au chrono, a vu son pneu arrière gauche se déchaper complètement suite à une crevaison et perdu au moins une demi-minute dans l'affaire, ce qui l'a rendu fou de rage.

De son côté, après avoir gaspillé une dizaine de secondes en calant dans la courte première spéciale jeudi à Barcelone, Sébastien Loeb (Citroën) s'est invité à la fête vendredi, jour du 46e anniversaire de son facétieux copilote monégasque Daniel Elena.

Le nonuple champion du monde, qui effectue sa 3e et dernière pige de l'année pour la marque aux chevrons, souhaite avant tout finir sans casse, mais un podium lui conviendrait certainement.

L'Alsacien, qui a concédé "quelques hésitations", a néanmoins été dans l'ensemble le deuxième homme le plus rapide derrière Tänak.

"Je suis de plus en plus en confiance avec la voiture, c'est dommage que ce soit fini pour la terre", a expliqué Loeb.

"Demain, sous la pluie, ça va être compliqué", a prévenu le pilote de 44 ans, alors que ses mécaniciens s'affairaient pour changer la plupart des réglages de sa C3 en vue de la journée de samedi, qui comptera sept spéciales et 121 km.

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