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Sébastien Ogier (Citroën) veut profiter du rallye de Grande-Bretagne, 12e épreuve du championnat du monde WRC, disputé sur les pistes souvent boueuses du Pays de Galles pour encore réduire son écart sur l'actuel leader du championnat du monde Ött Tänak (Toyota).
Le Français a remporté cinq fois l'épreuve, un record, sur les six dernières éditions (quatre fois sur Volkswagen, une sur Ford). Après sa victoire au dernier rallye de Turquie, il ne compte plus que 17 points de retard sur Tänak, qui y a abandonné, alors qu'il reste trois épreuves à courir avec celle de ce weekend.
"Le but au Pays de Galles sera de rester sur le rythme de la Turquie et de mettre autant de pression sur Ött que possible, une chose que je suis toujours bien arrivé à faire", souligne le sextuple champion du monde.
L'inconnue reste toutefois Citroën qui n'a pas gagné cette épreuve depuis 2010 (Sébastien Loeb) et dont les C3 se sont souvent montrées en retrait par rapport aux Toyota Yaris cette année. Mais le constructeur français est venu faire des essais sur place et compte sur l'expérience d'Ogier mais aussi du Finlandais Esapekka Lappi, 3e l'an dernier sur...Toyota.
Du côté du constructeur japonais, le but est de voir Ött Tänak reprendre du champ au championnat. "L'an dernier nous étions très forts ici. Les routes sont lisses et rapides et cela nous convient bien. Les conditions glissantes compliquent toujours les choses mais nos conducteurs aiment bien cela", souligne le patron de son écurie WRC, Tommi Mäkinen.
L'Estonien lui ne veut pas se décourager après son abandon en Turquie: "L'écart au championnat est plus réduit maintenant mais nous avons encore trois rallyes à disputer et nous avons été rapides sur chacun d'entre-eux l'an dernier. Maintenant, il faut finir le travail en commençant par le Pays de Galles". Il n'y a toutefois encore jamais gagné en WRC et avait été contraint à l'abandon l'an dernier.
Il sera épaulé par ses habituels coéquipiers finlandais Jari-Matti Latvala et britannique Kris Meeke.
- Retour d'Evans chez Ford -
Du côté de Hyundai, Thierry Neuville est distancé au championnat à 30 points de Tänak et 13 d'Ogier. Son team manager et compatriote, Alain Pénasse, l'a d'ailleurs reconnu dans un entretien à Speed Magazine: "Je pense que c'est mort pour le titre" pour Neuville, a-t-il déploré, s'affirmant "déçu".
Le Belge, qui n'a pu faire mieux que 8e en Turquie, souligne "apprécier", les routes glissantes galloises rappelant qu'il s'agit souvent de l'épreuve la plus humide du championnat.
La marque sud-coréenne peut encore jouer le titre constructeur et mène au championnat avec 19 points d'avance sur Toyota. Outre Neuville, elle alignera le Norvégien Andrea Mikkelsen et le local Craig Breen, 4e l'an dernier sur Citroën, Sébastien Loeb faisant l'impasse sur cette épreuve.
Reste Ford, lauréat des deux dernières éditions et dont le pilote vedette et gallois Elfyn Evans, victorieux en 2017, fait son retour après avoir sauté les trois derniers rallyes en raison d'une blessure reçue au rallye d'Estonie en juillet.
"Je suis vraiment impatient de me retrouver derrière le volant, surtout chez moi au Pays de Galles. C'est l'évènement phare de l'année pour moi et quand vous voyez tous ces drapeaux gallois, c'est un sentiment incroyable", souligne-t-il.
L'épreuve débute jeudi soir avec une super-spéciale sur le célèbre circuit d'Oulton Park. Au total, elle compte 22 spéciales totalisant 312,75 km avec une arrivée jugée dimanche à l'issue de la "power stage" --aux points importants pour le championnat-- vers 14h30 (13h30 locales, 12h30 GMT)