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Rencontres avec Infantino: une enquête préliminaire vise le procureur suisse

Une enquête préliminaire a été ouverte pour faire la lumière sur une supposée nouvelle rencontre non déclarée entre le président de la Fifa, Gianni Infantino, et le procureur général suisse, Michael Lauber, a annoncé jeudi l'Autorité de surveillance du parquet suisse.

"Une enquête préliminaire a été ouverte, les conclusions doivent être rendues dans deux semaines", a déclaré Hanspeter Uster, président de l'Autorité de surveillance du Ministère public de la Confédération (MPC), lors d'une conférence de presse à Berne.

Deux premières rencontres entre MM. Infantino et Lauber avaient été révélées par les Football Leaks. Ces réunions secrètes avaient été justifiées en novembre par le procureur suisse: "Ce type de rencontres avec les parties plaignantes est normal et régulier, notamment dans les affaires complexes", avait expliqué M. Lauber, le procureur en charge des enquêtes sur le scandale de corruption à la Fifa.

La semaine dernière, des médias suisses ont fait état d'une supposée troisième rencontre secrète entre les deux hommes. "Quand nous avons interrogé M. Lauber en novembre, nous lui avons demandé s'il y avait eu d'autres rencontres, il avait répondu 'non'", a expliqué M. Uster, qui présentait jeudi à Berne le rapport d'activités de l'Autorité de surveillance du MPC.

Dans son rapport, l'Autorité juge que "le simple fait que deux rencontres (entre Lauber et Infantino, ndlr) aient eu lieu n'est pas problématique. Elles visaient en effet, dans le cadre d'une procédure extrêmement complexe, d'une part à faire le point après le changement de président de la plaignante (la Fifa, ndlr) et d'autre part, à régler des questions de procédure relatives à la volonté de coopérer de la Fifa dans le cadre de la remise de documents internes." 

L'Autorité demande qu'à l'avenir ce genre de rencontres fassent l'objet d'un "procès verbal". "Il convient de s'interroger sur la manière d'intégrer de tels contacts informels dans le système global du Code de procédure pénale. Celui-ci prévoit que tous les actes essentiels de procédure doivent faire l'objet d'un procès-verbal et, partant, être documentés", a encore expliqué M. Uster.

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