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Après l'US Open et l'Open d'Australie, Naomi Osaka ne remportera pas à Roland-Garros un troisième trophée d'affilée en Grand Chelem : la N.1 mondiale a sombré dès le troisième tour sur la terre battue parisienne samedi.
Aspirée vers le fond par ses 38 fautes directes, Osaka a coulé en deux sets (6-4, 6-2) en moins d'1h20 min face à la Tchèque Katerina Siniakova (42e). A 21 ans, la jeune Japonaise, assurée de rester sur le trône du tennis mondial à l'issue de la quinzaine parisienne, ne deviendra pas la toute première joueuse de l'histoire à coiffer d'affilée trois premières couronnes majeures.
Un mal pour un bien, avoue-t-elle. Si elle évalue sa déception "à 100 sur une échelle de 1 à 10", "perdre ici est probablement la meilleure chose qui pouvait m'arriver bizarremment", reconnaît-elle avec sincérité.
"J'ai trop pensé au Grand Chelem sur deux saisons, explique-t-elle. C'est quelque chose que je veux faire depuis toujours, mais je dois me dire que si c'était si facile, tout le monde le ferait."
Aux deux premiers tours déjà, Osaka ne s'en était sortie que de justesse : elle était passée à deux points de s'incliner d'entrée face à la Slovaque Anna Karolina Schmiedlova (90e), puis elle avait accusé un set et un break de retard contre la Bélarusse Victoria Azarenka, ex-N.1 mondiale aujourd'hui 43e.
- Halep dernière top 5 -
Le cap de la deuxième semaine continue de lui résister à Roland-Garros. Et le quart de finale anticipé entre elle et Serena Williams n'aura pas lieu.
Serena poursuit elle sa quête d'un 24e titre historique en Grand Chelem : la championne américaine, souvent trahie par son corps depuis le début de la saison, affronte en fin de journée sa compatriote Sofia Kenin (35e) pour rallier les huitièmes de finale.
Dans la matinée, Simona Halep (N.3) ne s'est elle pas éternisée sous le chaud soleil qui a inondé Paris samedi : la tenante du trophée n'est restée que 55 minutes sur le court Philippe-Chatrier contre l'Ukrainienne Lesia Tsurenko (27e), balayée 6-2, 6-1.
Naomi Osaka, Karolina Pliskova (N.2), Kiki Bertens (N.4, abandon au 2e tour) et Angelique Kerber déjà disparues du tableau féminin, la Roumaine est la dernière joueuse du top 5 encore en course à mi-tournoi.
Si la N.1 mondiale a chuté, le N.1 mondial Novak Djokovic n'a lui connu aucune difficulté à écarter (6-3, 6-3, 6-2) le qualifié italien Salvatore Caruso (147e).
- Djokovic comme Federer -
"Djoko", à la poursuite d'un deuxième Grand Chelem à cheval sur deux saisons après celui qu'il a déjà réalisé entre 2015 et 2016, est pour l'instant le seul, avec Roger Federer, à avoir franchi les trois premiers tours sans laisser échapper le moindre set. Même le maître des lieux Rafael Nadal en a laissé filer un (contre Goffin vendredi).
Lui a déjà connu deux matches en cinq sets Porte d'Auteuil, dont son troisième tour (6-4, 6-2, 4-6, 1-6, 6-2) face au Serbe Dusan Lajovic (35e) samedi, mais le jeune Allemand Alexander Zverev (N.5), en difficulté depuis le début de l'année malgré son sacre au Masters en fin de saison dernière, est au rendez-vous des huitièmes de finale.
Comme Stefanos Tsitsipas (N.6) : le jeune Grec, demi-finaliste de l'Open d'Australie fin janvier et qui fait partie des principaux outsiders pour le titre, a repris avec succès son match entamé la veille face au Serbe Filip Krajinovic (7-5, 6-3, 6-7 (5-7), 7-6 (8-6)). Mais il est passé à un point d'être entraîné dans une cinquième manche périlleuse.
Ca risque de se corser au prochain tour pour Tsitsipas : l'attend désormais Stan Wawrinka, tombeur en trois tie-breaks et deux jours du Bulgare Grigor Dimitrov (46e). Le trentenaire suisse n'avait plus été à pareille fête en Grand Chelem depuis deux ans, quand il avait été jusqu'en finale de Roland-Garros.