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Après le fiasco du Boxing Day, gâché par les reports dus au Covid-19, le Top 14 espère que l'adoption d'un nouveau protocole sanitaire permette la tenue ce week-end des rencontres de la 14e journée du Top 14, la dernière avant le retour des jauges dans les stades.
Le rugby professionnel français n'a pas vraiment été à la fête cette semaine entre Noël et le Nouvel An. Certains clubs n'ont pas digéré les quatre matches reportés (sur sept) de la 13e journée et les pertes financières qu'ils vont devoir essuyer.
Afin d'éviter de nouveaux reports, toujours problématiques dans un calendrier déjà très chargé, la Ligue nationale de rugby (LNR) a modifié son protocole Covid: 23 joueurs disponibles, dont au moins 15 professionnels et six de première ligne, suffisent désormais pour jouer.
Mais les résultats des tests PCR désormais demandés 48 heures avant les matches pourraient venir à nouveau chambouler le programme...
Toulon a ainsi annoncé vendredi avoir détecté de "nombreux cas" de Covid au sein de son effectif, à deux jours de son match prévu à Montpellier.
Le club a immédiatement informé la Ligue afin de statuer sur la tenue de la rencontre.
- "Des fourmis dans les jambes" -
Particulièrement remonté après l'ajournement à la dernière minute le 26 décembre de ce qui promettait d'être une belle fête contre le Stade français, dans un Stadium à guichets fermés, l'entraîneur en chef de Toulouse Ugo Mola, estime que ce nouveau protocole arrive bien tard pour les clubs.
"Rien ne nous empêchait d'avoir un protocole applicable avant de reporter certains matches à la petite semaine selon les desiderata de certains clubs ou de certains présidents", a-t-il dénoncé. "La seule chose que je veux, c'est que les règles soient les mêmes pour tout le monde".
Privés de matches depuis le 11 décembre et leur déplacement victorieux à Cardiff en Coupe d'Europe, ses joueurs ont "des fourmis dans les jambes" avant d'affronter Clermont au stade Michelin samedi soir.
Mais le manque de continuité n'aide pas le champion de France et d'Europe en titre à trouver les "repères collectifs" qui lui font encore défaut à mi-championnat malgré sa deuxième place au classement. "Le manque de rythme peut être préjudiciable", a reconnu le demi de mêlée Alexi Balès.
Touché par le Covid-19 le week-end dernier, le Stade français, scotché dans la deuxième partie de tableau, n'abordera pas non plus dans les meilleures dispositions la réception de Perpignan, avant-dernier, en ouverture de la journée, le 1er janvier.
"Ils seront sûrement plus au point physiquement après avoir joué un gros match contre Castres le week-end dernier", a pointé l'entraîneur des arrières parisiens, Julien Arias. "La préparation a été bien tronquée, mais il y a aussi pas mal de fraîcheur et on espère s'appuyer là-dessus."
- Choc des extrêmes -
Les voisins du Racing 92, qui restent sur trois défaites de rang en championnat, n'ont eux pas pu enchaîner après leur belle victoire à Northampton (45-14) il y a déjà trois semaines.
"On espère que cette longue coupure ne nous sera pas préjudiciable", a déclaré avant le déplacement à Lyon dimanche le centre francilien Henry Chavancy, confiant dans la capacité de son équipe à redresser la barre. "On est encore dans les clous. Remporter le titre est toujours notre objectif, même si on est en retard sur notre plan de marche."
Trois autres matches doivent avoir lieu en ce deuxième jour de l'année, dont un choc des extrêmes à Chaban-Delmas entre le leader, Bordeaux-Bègles, et la lanterne rouge, Biarritz, où les Girondins avaient été surpris lors de la 1re journée.
Autorisé en milieu de semaine à reprendre l'entraînement après avoir compté plusieurs contaminations au Covid-19 dans son effectif, Pau recevra un autre candidat au maintien, Brive, tandis que la 4e place sera en jeu lors de Castres-La Rochelle, seule confrontation entre clubs ayant joué (et gagné) pour le Boxing Day.