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Ski: Worley pour faire du vieux avec du neuf

Tessa Worley entend bien continuer à fréquenter les podiums de slalom géant dès l'ouverture de la Coupe du monde samedi à Sölden (Autriche), malgré le large renouvellement de l'encadrement de l'équipe de France féminine de ski alpin.

Double championne du monde (2013 et 2017), victorieuse du globe de géant en 2017 et lauréate de 12 courses en Coupe du monde, Tessa Worley (29 ans) connaît parfaitement le chemin qui mène à la victoire, qu'elle a arpenté avec des entraîneurs côtoyés pendant plusieurs années.

Mais à la fin d'un cycle olympique et face au manque de résultats --Worley mise à part--, la Fédération française de ski a complètement renouvelé l'encadrement de l'équipe féminine au printemps.

"J'étais dans un système qui fonctionnait très bien, que je connaissais très bien. Donc j'ai dû plus m'appuyer sur moi-même, sur mes sensations au début (de la préparation estivale, ndlr) pour après partager pas mal avec le nouveau staff pour qu'on soit sur la même longueur d'onde", analyse Worley.

L'Italien Alberto Senigagliesi, directeur de l'équipe de France dames (après avoir été responsable du groupe de vitesse) et Lionel Pellicier notamment, responsable du groupe technique, apportent une approche "plus cool, plus détendue", estime Worley, une analyse partagée par ses coéquipières.

"On est là pour qu'elles soient sereines et qu'elles donnent le meilleur d'elles-mêmes, explique Pellicier. Par rapport à ça on leur fait confiance, on n'est pas là pour les juger, pour tout remettre en cause".

Tessa Worley visera ainsi la victoire samedi à Sölden, une course qu'elle n'a jamais remportée. Deuxième l'an passé, elle avait buté sur l'Allemande Viktoria Rebensburg, qui l'avait ensuite devancée au classement du globe de géant en fin de saison.

Il faudra évidemment surveiller Mikaela Shiffrin, la nouvelle patronne du ski mondial. Double tenante du gros globe, l'Américaine de 23 ans, spécialiste du slalom, est devenue une référence en géant, forte de trois victoires dont le titre olympique l'hiver dernier.

Un autre adversaire coriace risque d'être la météo. Le glacier de Rettenbach, où doit avoir lieu la course à 3.000 m d'altitude, a d'abord subi des températures anormalement élevées en octobre, obligeant les organisateurs à préparer la piste avec des réserves de neige de la saison dernière.

Désormais d'importantes chutes de neige sont annoncées ce weekend, pouvant être gênantes pour la sécurité du public et la visibilité des athlètes.

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