Partager:
Battu par Metz (1-2) puis tenu en échec à Nantes (1-1), Rennes croit encore en ses chances de finir 5e, mais il devra faire le plein à domicile, à commencer par dimanche (15h00) en recevant Toulouse (35e journée de L1).
Si la Bretagne est connue pour sa météo changeante et parfois capricieuse, il en va un peu de même avec le baromètre des chances européennes du Stade Rennais.
Il y a quinze jours encore, après deux nuls très encourageants contre Monaco et Nice (1-1), Rennes faisait figure de prétendant solide au 5e rang qui qualifiera directement pour la phase de poules de l'Europa League.
Mais depuis, un revers à domicile contre la lanterne rouge à domicile et une heure catastrophique à Nantes ont fait chuter les rouge et noir au 7e rang avant la 35e journée et remis en cause leurs ambitions.
La victoire de Saint-Étienne, l'équipe en forme de la fin de saison, vendredi à Montpellier (0-1), a encore accru ce sentiment, les Bretons comptant désormais quatre points de retard sur l'ASSE avant leur match, et deux sur Nice qui se déplace samedi à Strasbourg.
Pourtant, s'il y en a bien un que ce constat n'a pas fait varier dans son attitude, c'est l'entraîneur Sabri Lamouchi, fidèle à son management basé sur une communication résolument positive.
"Sur nos dix dernières journées, on a perdu un seul match. Et nous avons joué six fois à l'extérieur. Si ça c'est un plafonnement...", a-t-il ainsi relativisé vendredi, avant le match des Verts.
"En faisant ce qu'on devait faire contre Metz et contre Nantes, on aurait pris un avantage considérable", a-t-il concédé, "maintenant on n'est pas à la rue et les choses ne sont pas définitivement terminées".
- Le TFC, tout ce que Rennes déteste -
Sur les quatre dernières journées, Rennes recevra successivement Toulouse et Strasbourg, puis Montpellier, un rival, pour la dernière journée. Le tout entrecoupé d'un déplacement à Paris sur lequel il est de bon ton de ne pas fonder trop d'espoirs.
"On a un calendrier avec trois matches à domicile. En gagnant les trois, on y serait probablement", a-t-il souligné au sujet de l'Europe, tout en admettant que "le plus dur est de le faire".
Rennes n'a, en effet, que le 16e bilan à domicile. C'est la seule équipe de Ligue 1 avec Lyon à avoir marqué plus de points loin de ses bases (respectivement 21/27 et 32/37), même si les deux équipe comptent 2 rencontres en plus à l'extérieur (18 contre 16).
"Ben on va demander à changer les matches...", a plaisanté Lamouchi lorsqu'on lui a demandé sa solution à ce problème.
D'autant que se profile Toulouse, un adversaire qui n'a pas encore assuré mathématiquement son maintien, après son 0-0 à Caen mercredi en match en retard, et qu'il décrit comme "athlétique, difficile à bouger, qui laisse peu d'espace, qui nous attendra". Bref, tout ce que Rennes déteste.
Les ingrédients du succès sont connus: "Un peu plus d'efficacité offensive, beaucoup plus de justesse et d'application dans la dernière passe, être déterminé dans les deux surfaces, être concentré tout au long de la partie dès le début", a-t-il énuméré.
À l'entraînement cette semaine, il a "axé le travail sur la finition" et effectué "plus de travail devant le but", jusque dans les détails: le "dosage" et l'utilisation de la "surface du pied appropriée".
Un perfectionnisme qui pourrait cependant ne pas suffire, Rennes n'ayant plus son destin entre ses mains.