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"Plus le droit à l'erreur" pour Ogier lors du piégeux Rallye de Turquie

Au moment d'aborder le Rallye de Turquie, l'épreuve la plus cassante au calendrier du WRC, le Français Sébastien Ogier (Citroën) le sait, il n'a "plus le droit à l'erreur" s'il veut garder ses chances au Championnat du monde.

Après dix manches sur quatorze, dont les trois dernières ont été décevantes (41e place en Sardaigne, 5e en Finlande, 7e en Allemagne), le sextuple champion du monde en titre accuse en effet 40 points de retard sur le leader et favori estonien Ott Tänak (Toyota) et 7 sur le Belge Thierry Neuville (Hyundai).

Or, tout peut arriver dans les montagnes du sud-ouest de la Turquie, comme l'a démontré l'édition 2018, la première disputée dans cette région, au cours de laquelle casses mécaniques et sorties de route n'ont épargné ni Ogier ni Neuville.

Les pistes rocailleuses, les températures dépassant les 30 degrés et la vitesse moyenne lente, qui posent des problèmes de refroidissement, font peser d'importantes contraintes sur les mécaniques, faisant du rallye un test d'endurance et de stratégie plutôt que de vélocité.

"Le parcours de l'édition passée était incontestablement le plus cassant que j'ai eu à affronter dans toute ma carrière", se remémore l'expérimenté Français. "Et ceux qui se sont imposés (Tänak et son copilote Martin Järveoja, NDLR) n'étaient clairement pas les plus rapides, aussi il va peut-être falloir adapter un peu l'approche cette année, d'autant que nous n'avons plus le droit à l'erreur au championnat."

"Nos essais (en Grèce, NDLR) se sont bien déroulés, sur des bases représentatives des difficultés qui nous attendent, et j'espère désormais que le bon feeling ressenti se confirmera en course", poursuit Ogier.

"A nous de faire en sorte d'être irréprochables, car nous sommes bien déterminés à retrouver le podium et nous battre farouchement pour le championnat", abonde le directeur de Citroën Racing, Pierre Budar.

En 2018, "nous avons pu gagner et réaliser un doublé pour Toyota (avec le Finlandais Jari-Matti Latvala 2e, NDLR) parce que nous avons été intelligents, car notre vitesse n'était pas très élevée", confirme Tänak.

- "Eviter les problèmes" -

"Sur des spéciales aussi accidentées, il s'agit surtout d'éviter les problèmes", ajoute le pilote aux sept podiums, dont pas moins de cinq victoires, en WRC cette saison.

"L'an dernier, nous avons vu beaucoup de voitures abandonner, à commencer par la nôtre, mais nous devrions être dans la bagarre cette année", promet pour sa part Neuville. "Notre voiture s'est montrée solide sur tous types de terrains par le passé (...) Nous pensons avoir nos chances de succès."

Il est à noter que Hyundai aligne, aux côtés du Belge, le Norvégien Andreas Mikkelsen et l'Espagnol Dani Sordo.

M-Sport Ford, par ailleurs, est toujours privée du Britannique Elfyn Evans, blessé au dos, et engage de nouveau le Suédois Pontus Tidemand. Evans doit faire son retour lors de l'épreuve suivante, chez lui au pays de Galles.

Dix sept spéciales sont au programme, pour un total de 309,86 km chronométrés.

Coup d'envoi jeudi soir avec une courte ES (2 km) dans les rues de Marmaris, ville balnéaire de la côte méditerranéenne de la Turquie, avant d'entrer dans le vif du sujet vendredi avec 159,14 kilomètres de spéciales, soit plus de la moitié de la distance chronométrée de l'épreuve.

Comme la veille, deux boucles de trois spéciales, dont une inédite (l'ES 10/13), sont prévues samedi.

Quatre spéciales, dont l'incontournable Power Stage (ES17), qui distribue ses points bonus au Championnat, viendront clore l'épreuve dimanche.

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