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24 heures Motos: le récital de Honda

Fiabilité, régularité et vitesse: la Honda N.5 de Mike Di Meglio, Freddy Foray et Josh Hook a réuni tous les ingrédients nécessaires pour s'offrir la 43e édition des 24 Heures Motos, dimanche sur le circuit Bugatti du Mans.

Seul manquait un public conquis pour que la victoire soit complète, la course s'étant déroulée à huis clos en raison de la crise sanitaire.

C'est la 13e victoire d'une Honda dans l'épreuve sarthoise, la deuxième pour le F.C.C. TSR Honda France après 2018. Et le deuxième succès pour Josh Hook et Mike Di Meglio, le troisième pour Freddy Foray.

"On vient de loin parce que la moto était toute neuve", a rappelé ce dernier en conférence de presse. "L'équipe a beaucoup travaillé pour nous apporter une moto incroyable", a souligné Mike Di Meglio.

"Quand on passe l'arrivée, on ne réalise pas ce qu'on a fait, on est encore dans la course, mais au fur et à mesure, on prend du recul, parce qu'une course de 24 heures, c'est très dur mentalement. Je pense que demain matin, quand je me réveillerai et que je verrai la coupe à côté de mon lit, ce sera encore meilleur", a ajouté le champion du monde 2008 de 125 cm3.

Honda devance de 2 tours la Kawasaki N.1, deuxième, et de 3 tours la Suzuki N.2, troisième. Dans la catégorie Superstock, où le leadership a été bien plus changeant, la victoire revient à la BMW N.56, pilotée notamment par l'Allemande Lucy Glöckner, qui devient la première femme à inscrire son nom au palmarès de l'épreuve.

Honda a connu un seul accroc, au lever du jour, quand Mike Di Meglio est venu toucher à faible vitesse la Suzuki N.212 à l'entrée de la ligne droite des stands. Mais le Français est resté sur ses deux roues: rien, ce week-end, ne semblait pouvoir perturber la marche de Honda vers la victoire.

Car, pour le reste, tout a été parfait. Parti quatrième, Di Meglio s'est rapidement emparé de la tête et l'a conservée jusqu'à la fin de son premier relais, après une heure. Leadership que la N.5 a récupéré deux heures plus tard pour ne plus le lâcher.

Le Français a d'ailleurs établi le meilleur tour de la course, en 1 min 36 sec 985/1000.

- Course d'élimination -

Une course d'endurance est également une course d'élimination et, à ce jeu-là, Honda a vu ses adversaires subir, les uns après les autres, des incidents les éloignant de la victoire. Si 30 des 38 motos au départ ont rallié l'arrivée, beaucoup l'ont fait dans la douleur.

La Yamaha N.7, d'abord. Partie depuis la pole position et en tête pendant près de deux heures, elle ne s'est jamais vraiment relevée de la chute du Tchèque Karel Hanika avant les 3 heures de course. Le temps perdu entre l'accident en lui-même et les réparations a eu raison des chances de la moto. Yamaha a eu beau cravacher, l'équipe doit se contenter de la quatrième place.

La Suzuki N.2 et la Kawasaki N.1 ont également rencontré des problèmes: deux chutes pour l'une, les deux avec Gregg Black aux commandes ; des soucis techniques pour l'autre, et des tours perdus qui pèsent lourd à l'arrivée.

La BMW N.37, ensuite, également victime d'une première chute alors qu'elle occupait la tête, pilotée par Illya Mykhalchyk, puis d'une deuxième à 10 minutes de l'arrivée, toujours avec l'Ukrainien aux commandes, la contraignant à l'abandon, alors qu'elle occupait la 5e place.

La Ducati N.6, enfin. Pour sa première course de 24 heures, la moto italienne a montré une belle vélocité...mais aussi une fiabilité désastreuse, qui l'a contrainte à l'abandon au petit matin. "Ce n'est pas professionnel", a asséné l'un de ses pilotes, Randy de Puniet, sur la chaîne L'Equipe.

Professionnel, le staff de la Honda l'a lui été du début à la fin. Pour tenir sous la pluie, qui a fait des allées et venues pendant toute la course. Pour accélérer ou baisser le rythme selon les besoins. Pour aller au bout des 24 heures et s'offrir une victoire de prestige entièrement méritée.

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