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500 miles d'Indianapolis: 200 tours à 300 km/h pour rentrer dans un club exclusif

"La course la plus spectaculaire au monde" pour ses organisateurs, un mythe du sport automobile pour les 33 pilotes en lice: les 500 miles d'Indianapolis sont une course à part et la 102e édition dimanche (12h00 locales, 18h00 françaises) ne va certainement pas changer la donne, tant ses prétendants sont nombreux.

Helio Castroneves sait mieux que quiconque ce qu'il faut pour s'imposer à "Indy": le Brésilien s'alignera à 43 ans pour la 18e fois sur le célèbre circuit ovale, dans l'espoir de décrocher un quatrième succès après ses victoires en 2001, 2002 et 2009.

"J'aimerais bien pouvoir dire que la course va être ennuyante, que je vais partir en tête et que personne ne me rattrapera, mais cela n'arrivera jamais", sourit le pilote de l'écurie Penske.

"Ce que je peux assurer en revanche, c'est que la course va être dure pour les pilotes et très excitante à suivre pour le public", insiste-t-il.

Sur l'intimidant Indianapolis Motor Speedway, un tracé rectangulaire de 2,5 miles (4 km) avec quatre virages relevés à 9 degrés et deux interminables lignes droites d'un kilomètre chacune, rien n'est jamais acquis.

S'il l'avait oublié, Castroneves a eu un rappel à l'ordre le week-end dernier lors des qualifications: meilleur temps de la première journée samedi, il a dû se contenter du 8e chrono le lendemain et s'élancera de la 3e ligne sur la grille de départ.

- Bourdais un an après -

"Il y a des milliers de façons de perdre cette course et des milliers de façons de la gagner", résume Sébastien Bourdais.

Le pilote français de l'écurie Dale Coyne est, de l'avis de beaucoup, un miraculé: lors des qualifications en 2017, sa monoplace était partie en travers dans le virage N.2 à plus de 350 km/h et avait percuté le mur extérieur avant de s'envoler et de prendre feu.

Bourdais, sacré à quatre reprises en ChampCar entre 2004 et 2007, s'en est sorti avec de multiples fractures au bassin et à une hanche. Pour son retour à "Indy", il a réalisé ses meilleurs "qualifs" (5e), non sans avoir vécu un week-end difficile avec "un mélange de stress, d'appréhension et de tout plein de sentiments".

Il s'attend à une course encore plus difficile que les années précédentes: les prévisions météo annoncent des températures avoisinant les 30°C, ce qui va limiter, selon lui, les possibilités de dépassement.

Dans ce contexte, "partir devant et essayer d'y rester, cela va être la clef de la course", prédit-il.

L'Américain Ed Carpenter partira en pole pour la troisième fois de sa carrière, mais il n'a jamais fait mieux que 5e à "Indy".

D'autant qu'il sera entouré de pilotes Penske, avec à ses côtés sur la première ligne le Français Simon Pagenaud et l'Australien Will Power, et derrière lui l'Américain Josef Newgarden, champion IndyCar en titre.

- Les adieux de Danica Patrick -

L'écurie-référence du Championnat IndyCar n'a remporté que deux des dix dernières éditions (2009, 2015) de la mythique course de vitesse, mais elle a fait forte impression lors des essais libres et des qualifications.

"On a tous les ingrédients pour être bon, on a un coup à jouer pour la +gagne+", estime Newgarden.

Un an après la participation du double champion du monde de Formule 1 Fernando Alonso, contraint à l'abandon dans le final alors qu'il était dans le coup, l'attraction de l'édition 2018 s'appelle Danica Patrick.

L'Américaine, 3e de l'épreuve en 2009 --meilleur résultat de l'histoire et seul podium pour une femme-- mettra à un terme à 36 ans à sa carrière de pilote dimanche soir.

"Je ne pense pas une seconde à l'après, je suis dans ma course et je ne veux pas décevoir mon équipe", a prévenu celle qui est une star aux Etats-Unis pour ses exploits en IndyCar et en Nascar.

Mais "Indy" aime surprendre, comme en 2017 et 2016: le Japonais Takuma Sato et l'Américain Alexander Rossi, alors rookie, ont passé respectivement seulement 17 et 14 des 200 tours en tête avant d'arracher la victoire la plus importante de leur carrière.

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