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500 miles d'Indianapolis: 33 ans après son grand-père Mario, la pole pour Marco Andretti

L'Américain Marco Andretti a tout fait pour marcher sur les pas de son illustre grand-père Mario, vainqueur des 500 miles d'Indianapolis en 1969, puisqu'il partira en pole position de la course mythique, dimanche prochain, en espérant ajouter son prénom au palmarès.

A deux mois près, il n'était pas encore né, quand Mario Andretti décrochait la 3e et dernière pole de sa glorieuse carrière en 1987. Il apprendra d'ailleurs bien plus tard que partir en tête à Indy n'a jamais abouti à une victoire pour son grand-père, puisque c'est en s'élançant de la 2e position qu'il remporta son seul titre en 1969.

Mais pourquoi au fond se priver de bien faire les choses?

"C'est fantastique, incroyable. Il n'a jamais lâché le pied de l'accélérateur. Il a conduit diablement bien", s'est enthousiasmé son père Michael, propriétaire de l'écurie qui porte leur nom (Andretti Autosport) et qui a échoué à gagner les 500 Miles en seize départs.

Marco Andretti, qui avait déjà dominé ces derniers jours les essais libres préalables à ce "Fast 9" regroupant les neuf pilotes les plus rapides de la première journée des qualifications samedi, a bouclé ses quatre tours à 371,758 km/h de moyenne (231,068 miles/h).

Au moment de prendre la piste dimanche à Indianapolis, quelques mots de Mario, 80 ans, sont restés au creux de son oreille: "j'ai pensé à lui parce que lorsque je suis sorti du camping-car, il y avait beaucoup de vent. Il a cette phrase que peu de gens connaissent mais qui est récurrente chez nous: +Le vent vous fera peur, mais il ne vous écrasera jamais+. Aujourd'hui, il avait raison. C'était plutôt génial."

Le poids de l'histoire n'a finalement pas trop pesé sur les épaules de celui qui n'a remporté que deux Grands Prix en quinze saisons d'IndyCar et dont le meilleur classement à Indianapolis est une 2e place pour sa première fois en 2006, déjà dans une monoplace portant son nom.

- Dixon juste derrière -

Il a néanmoins dû batailler pour ne pas laisser la pole au Néo-Zélandais Scott Dixon, qui a lui aussi bouclé ses quatre tours à 371,758 km/h de moyenne, mais à peine moins rapide en miles/h (231,051).

"C'est fou comme une petite rafale de vent peut changer les choses. Mais je suis vraiment heureux pour Marco, il le mérite", a commenté, fair-play, Dixon lauréat de l'épreuve en 2008.

"Je sais ce que cette pole signifie pour sa famille et lui, c'est fort la façon dont il a résisté à la pression. Mais j'espère pouvoir inverser nos positions dans une semaine", a-t-il ajouté.

Derrière eux, le Japonais Takuma Sato, sacré en 2017, a lui réalisé le 3e chrono, tout heureux de sa performance. "Quel sentiment fantastique, partir en première ligne à Indy, il n'y a rien de mieux."

Il a privé d'un rien le rookie Rinus VeeKay, seul représentant des Chevrolet face à huit Honda, de connaître cette sensation unique. A ses côtés Ryan Hunter-Reay (5e) et James Hinchliffe (6e) partiront en 2e ligne.

Alex Palou (7e), Graham Rahal (8e) et Alexander Rossi (9e) s'élanceront en 3e ligne.

- Pagenaud et Alonso loin derrière -

Bien loin d'eux, Simon Pagenaud, tenant du titre à Indianapolis, n'était lui pas concerné par ce "Fast 9", après avoir manqué de vitesse lors de la première phase de qualifications.

Auteur de 25e temps, il ne partira que de la 9e ligne, juste devant Fernando Alonso dont la McLaren avait touché le mur jeudi et qui a elle aussi cruellement manqué de vitesse.

Ses coéquipiers chez Penske n'ont pas plus été à la fête. Josef Newgarden, champion IndyCar en titre et en quête d'un premier sacre à Indianapolis, a réalisé le 13e temps, Will Power a fini 21e et Helio Castroneves 28e.

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