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Dakar-2018: Peterhansel nouveau leader malgré lui

Cachez cette première place... Stéphane Peterhansel, double tenant du titre, a pris la tête du Dakar-2018 presque à son insu, "un peu trop tôt" selon lui, lundi après la 3e spéciale.

Jamais vainqueur, toujours placé, "Peter" est arrivé au bivouac de San Juan de Marcona, balayé par les rafales de sable, dans le costume de leader qu'il a tant porté, lui qui détient le record de sacres sur l'épreuve (13).

Mais après seulement trois jours, à encore près de 8.000 kilomètres de l'arrivée à Cordoba le 20 janvier, "c'est un peu tôt pour être en tête du classement général", reconnaît-il. "D'habitude, je préfère me faire oublier, mais ce n'est pas plus mal."

"Nous sommes placés. Le jeu, c'est d'être le plus régulier possible, et à un moment, de frapper un grand coup. Mais pour le moment il s'agit juste de rester au contact", a expliqué le pilote franc-comtois, qui a terminé deuxième à 4 min 05 sec de Nasser Al-Attiyah (Toyota), le plus rapide dans les dunes entre Pisco et San Juan de Marcona.

Avec un troisième leader en trois jours, le Dakar-2018 n'a pas encore trouvé son champion, mais une tendance laisse entrevoir les batailles à venir: Al-Attiyah a devancé lundi les quatre pilotes de Peugeot, classés de 2 à 5, mettant en lumière le bras de fer entre les constructeurs japonais et français qui devrait rythmer la quinzaine sud-américaine.

Sébastien Loeb est certainement le plus attendu des acteurs, mais l'Alsacien issu du rallye WRC n'est pas à l'aise sur les dunes. Cinquième de la journée, il occupe le 4e rang au classement général à 10 min 11 sec de Peterhansel.

- Loeb, résister avant d'exister -

"Pour le moment, on subsiste. Quand on arrive au bout, même si tu as perdu cinq minutes, tu es content. C'est super compliqué, super piégeux", explique-t-il. "On résiste dans un type de terrain qui est compliqué pour moi. Je n'ai jamais fait de spéciales comme ça. On roule à vue."

"On ne peut pas attaquer, on est tout le temps sur la défensive. Ce n'est pas ma façon habituelle de faire, mais on sent bien qu'on n'a pas le choix", sourit Loeb, qui doit attendre avec impatience jeudi, quand le Dakar aura quitté le sable pour des pistes qui lui conviennent mieux.

En attendant, "rouler à vue" vaut sûreté, tant les dunes péruviennes ont décimé le peloton, à commencer par les Mini qui ambitionnaient de rivaliser avec Toyota et Peugeot.

L'équipe allemande a perdu ses deux meilleurs pilotes en deux jours, après que Nani Roma a perdu le contrôle de son véhicule à 200 mètres de la ligne d'arrivée lundi et a été contraint d'abandonner. Dimanche, c'était l'Américain Bryce Menzies qui avait cassé sa Mini...

Un spectaculaire feu a également endommagé la Toyota des Argentins Alicia Reina et Carlos Pelayo dès le km 3. Et jusqu'à jeudi, le désert du Pérou n'a pas révélé tous ses secrets...

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