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Dakar-2019: l'increvable Byambatsogt Udiikhuu

Trois semaines de voyage, une dizaine de pays traversés, plus de 12.000 bornes: le Dakar-2019 (7-17 janvier) n'a pas encore commencé que le Mongol Byambatsogt Udiikhuu a déjà des kilomètres au compteur.

Il lui a fallu 21 jours, à travers le Kazakhstan, la Russie, l'Ukraine, la Hongrie, la Pologne, l'Allemagne ou la Belgique avant d'arriver en France, d'où Byambatsogt Udiikhuu et son équipe ont embarqué pour le Pérou. Et ce n'était que la partie la plus facile de son défi !

Le périple a débuté fin octobre à Oulan-Bator, la capitale de la Mongolie, ce pays coincé entre la Russie et la Chine. L'histoire semble en tout cas captiver au pays de Gengis Khan, puisqu'un journaliste mongol doit même débarquer d'Oulan-Bator pour suivre les aventures du héros.

Outre ses nouveaux supporters, Byambatsogt Udiikhuu n'est pas arrivé seul sur le célèbre rallye-raid: avec son frère comme copilote et deux amis comme mécaniciens, ce businessman de 39 ans est venu porter fièrement les couleurs mongoles sur les routes péruviennes.

"Je voulais vraiment faire le Dakar. Après avoir gagné des rallyes chez moi, un pays qui adore les voitures et les courses, je voulais me frotter aux Européens", explique-t-il, tout sourire, sur la plage de Lima, où il côtoie des légendes du sport automobile tels Stéphane Peterhansel et ses 13 victoires en Dakar ou le nonuple champion du monde de rallye Sébastien Loeb.

- 12.000 bornes -

Et pour ça, il peut donc compter sur Byambadelger Udiikhuu. "On s'entend bien: c'est mon frère. Il y a une complicité, c'est important entre un pilote et son copilote. On se comprend facilement", affirme ainsi l'aîné des deux fous du volant.

Ils ont pourtant failli ne jamais arriver: coincé à la frontière lettonne en raison de plaques d'immatriculation non conformes, l'équipage de Byambatsogt Udiikhuu a été contraint de changer de cap. Direction donc la Pologne, où il a pu -enfin- rentrer en Europe... Et de là, filer vers Le Havre pour embarquer son véhicule dans les entrailles du gigantesque navire qui avait la mission de traverser l'Atlantique puis d'emprunter le Canal de Panama pour déposer sa précieuse cargaison dans le port de Lima à la fin décembre.

Mais les douanes n'ont pas été son seul problème. "Le voyage était long. On alternait les shifts au volant du camion avec mon frère mais c'était vraiment fatigant", confie celui qui gère, à la ville, une petite entreprise de téléphonie mobile.

"Et puis, c'est tellement cher de participer à un Dakar. Surtout l'essence dans les pays qu'on a traversés, qui est beaucoup plus chère que chez nous... et puis, avant tout ça, il a fallu trouver des sponsors", explique l'intéressé, pas mécontent d'être arrivé à la première étape.

Il a déjà effectué l'équivalent de deux Dakar et demi avant même de poser les pieds au Pérou, un pays qu'il découvre cette année puisque l'édition 2015, son premier Dakar, passait par l'Argentine, le Chili et la Bolivie.

En 2015, il était arrivé à bon port, terminant 62e. Maintenant, avant le véritable départ, le 7 janvier à Lima, l'increvable Byambatsogt Udiikhu n'a plus qu'à se reposer.

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