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Dakar 2021: Al-Attiyah, bourlingueur en quête de gloire près de ses terres

Il a connu le Dakar lorsqu'il arrivait encore dans la capitale du Sénégal et a signé ses trois victoires dans le célèbre rallye-raid en Amérique du Sud, mais Nasser Al-Attiyah a encore un rêve: s'imposer en Arabie saoudite, dans l'environnement des pays du Golfe qu'il connaît si bien.

A 50 ans, le pilote qatari participe au volant de son Toyota Hilux à partir de dimanche à sa 17e édition du Dakar.

Et c'est peu dire qu'Al-Attiyah aime le Dakar: depuis sa première participation en 2004, il affiche pour plus mauvais résultat, quand il n'a pas abandonné, une 10e place, justement pour ses débuts dans le rallye-raid qui se disputait encore en Afrique.

Depuis, il a inscrit son nom au palmarès à trois reprises (2011, 2015, 2019) avec trois voitures différentes, et a remporté au moins une étape par édition sans discontinuer depuis... 2007 pour un total de 35 succès!

Mais Al-Attiyah reste de son propre aveu sur "une grosse déception": il a pourtant terminé 2e de l'édition 2020, derrière l'Espagnol Carlos Sainz (Mini), mais pour les débuts du Dakar dans le désert saoudien, il s'était fixé un autre objectif.

"C'était formidable d'être dans une nouvelle région avec des paysages incroyables et surtout nous étions en pleine confiance, mais dès l’entame du rallye, nous avons commencé à avoir des crevaisons. En tout, j’ai subi onze crevaisons", a-t-il rappelé sur le site officiel du Dakar 2021.

- 150 km de vélo -

Les problèmes de pneumatiques, utilisées jusque-là pour l'Amérique du Sud, réglés, "NAA" a aussi adapté sa préparation physique.

Alors qu'il mettait l'accent sur l'endurance, adaptée aux faibles niveaux d'oxygène à haute altitude en Amérique du Sud, il a travaillé son renforcement musculaire pour dompter les dunes du désert saoudien au programme des douze étapes de ce Dakar 2021 jusqu'au 15 janvier.

"J'ai adopté un programme physique différent qui se concentre sur la construction des muscles", a-t-il confié à l'AFP.

Avec son copilote depuis 2015, le Français Matthieu Baumel, "nous nous entraînons en fonction des pays où le Dakar a lieu", a souligné le pilote né à Doha, la capitale du Qatar.

"Le programme varie entre le vélo sur 100 à 150 kilomètres par jour, courir ou d'autres exercices", a précisé celui qui est surnommé "Superman" dans son pays.

Avec le confinement imposé par la pandémie de Covid-19, le champion a dû s'adapter.

- "Danse sur les dunes" -

"J'ai un simulateur chez moi et une salle de sport qui m'a permis de rester dans l'ambiance des rallyes", a-t-il expliqué.

Al-Attiyah est un symbole de l'ascension sur la scène internationale du Qatar, petit émirat de la péninsule arabique devenu en quelques décennies un nom incontournable dans le domaine du sport notamment.

Avant de s'entraîner dans le gigantesque et luxueux complexe sportif Aspire de Doha, Al-Attiyah a connu dans sa jeunesse des difficultés pour financer ses ambitions de devenir un grand pilote automobile.

Celui dont on dit qu'il "danse sur les dunes de sables" s'est forgé un impressionnant palmarès en rallye comme en rallye-raid: il a été 16 fois champion du Moyen-Orient, champion du monde WRC2 ou encore quatre fois vainqueur de la Coupe du monde des rallyes tout-terrain.

Il a aussi brillé aux Jeux olympiques, fusil de chasse en main, pour terminer 4e de l'épreuve de skeet des JO d'Athènes en 2004 et 3e des JO de Londres en 2012.

En attendant de relever un nouveau défi olympique à Tokyo cet été, Al-Attiyah vise un quatrième sacre sur le Dakar. Tout se présente bien: en octobre, il a remporté le rallye d'Andalousie et sa voiture sera frappée du chiffre 301, comme lors de ses succès en 2015 et 2019.

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