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Dakar: pour Sébastien Loeb, "forcément, on n'est pas contents"

Sébastien Loeb (Peugeot) a abandonné mercredi dès la 5e étape le Dakar-2018 dont il était l'un des favoris après la blessure de son copilote Daniel Elena, alors "quand ça s'arrête comme ça, forcément, on n'est pas contents", a-t-il confié à l'AFP.

Q: Quel bilan tirez-vous de vos cinq jours sur le Dakar?

R: "Quand ça s'arrête comme ça, forcément, on n'est pas contents. Le reste, tout ce qu'on a fait, ça ne sert plus à rien."

Q: Et sur l'ensemble de vos trois participations? N'avez-vous pas la frustration de ne pas avoir gagné une édition?

R: "On prend du plaisir quand ça marche. Après quand ça s'arrête ou que ça devient galère, c'est vraiment galère. J'ai pris du plaisir dans les bonnes spéciales. C'est sûr qu'on aurait bien aimé gagner. Après, tout le monde ne peut pas gagner."

Q: Qu'est-ce qu'il vous a manqué?

R: "Difficile à dire. L'expérience, la technique, plein de choses."

Q: N'y a-t-il pas plus de frustration vu que c'était votre dernière?

R: "Ca ne change pas grand-chose. On est là, on a envie de bien faire que ce soit le dernier ou pas. C'est sûr que j'aurais bien aimé continuer et puis bien faire, parce que c'était bien parti. C'est comme ça, c'est la vie. Cette année, les dunes qu'on avait étaient limite infranchissables."

Q: Ce Dakar était-il plus dur que les autres?

R: "Rien à voir. Les dunes de ce matin, la voiture s'enfonçait, je n'arrivais pas à me lancer, à prendre de la vitesse pour monter. J'étais +tanké+ ("ensablé") tout le temps. Le sable était beaucoup plus +soft+ (mou) aujourd'hui. Ce n'était pas un cadeau d'ouvrir."

Q: Quel était votre sentiment quand vous attendiez une assistance pour vous sortir du trou?

R: "Ca fait chier sur le moment. A un moment donné, tu y es, tu y es, c'est comme ça. C'est chiant parce que c'était la dernière étape avec les grosses dunes qu'on redoutait un peu. On arrivait en Bolivie avec des terrains un peu mieux pour moi, il en restait une à passer et c'est dans celle-là qu'on s'est tankés."

Q: Est-ce que vous auriez pu continuer et faire la deuxième et dernière spéciale de la journée, vu que la voiture roulait toujours?

R: "C'est Daniel qui a décidé (d'arrêter). J'avais bien envie d'y aller, mais après, je ne peux pas le forcer. Quand je vois comment il a souffert durant la liaison, je me dis que c'était impossible de la faire."

Q: Est-ce que vous avez pris du plaisir à piloter en rallye-raid?

R: "Non. C'est sûr, il y a des spéciales où c'est sympa, mais après, c'est vrai que ce n'est pas le même rythme que le rallye ou le rallye-cross. C'est une autre discipline."

Q: Est-ce que vous pourriez revenir sur le Dakar?

R: "Aucune idée. Ca ne fait pas partie des plans, parce que le plan c'est de continuer avec Peugeot en rallye-cross. Vu que Peugeot arrête le Dakar (après cette édition), ce n'est pas le plan de revenir. Dans le futur, je n'ai aucune idée. Pour l'instant, j'ai d'autres priorités."

Propos recueillis par Alexis HONTANG

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