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En piste avec Fabio Quartararo: avec Yamaha, "on a vraiment formé une famille"

Devenu l'an dernier le premier Français vainqueur d'un Grand Prix dans la catégorie reine de la vitesse moto depuis 1999 et candidat au titre mondial en MotoGP cette année, Fabio Quartararo raconte sa saison à l'AFP.

Dans ce premier épisode, entre les deux GP inauguraux au Qatar, le Niçois de 21 ans, qui réside en Andorre, se remémore son inter-saison compliquée par le Covid, son arrivée réussie chez Yamaha pendant l'hiver et une première course en tant que pilote d'usine pas tout à fait à la hauteur de ses objectifs.

"L'hiver n'a pas été facile: j'ai attrapé le Covid en décembre et je suis resté pas mal de temps malade. Mais ensuite j'ai réussi vraiment à bien m'entraîner, à faire énormément de motocross, et les tests de pré-saison sur une MotoGP (également au Qatar début mars) se sont bien passés."

"Mon intégration chez Yamaha? Je pensais que ça allait être un peu plus difficile mais je me suis senti directement bien avec toutes les personnes. On a vraiment formé une famille, même si ça ne fait pas longtemps qu'on se connaît."

"On est dans le même hôtel ici mais on n'est pas vraiment H-24 ensemble. Chacun doit manger à une table différente, c'est assez triste. (...) Mais pendant les jours entre les GP, on a pu vraiment se connaître à jouer au beach-volley ensemble, etc. Donc on a une très bonne atmosphère dans le +team+."

Avec son assistant et ami Thomas Maubant, le pilote a aussi profité de ces quelques jours de relâche pour faire des farces à l'attachée de presse de Yamaha, qu'il a partagées sur ses réseaux sociaux.

"On a été toquer à sa porte, on a mis de l'eau devant, le chariot de la personne qui fait les chambres. Et à ce moment-là, on s'est dit qu'on aimerait bien faire une photo et, je sais pas pourquoi, on a pensé aux Daft Punk. Tom s'est mis en peignoir devant la chambre avec mon casque sur la tête pour faire cette photo et, tant qu'à faire, on s'est dit: on va aller toquer à la chambre comme ça."

"C'est un peu mon mode de vie aussi. Je ne suis pas quelqu'un de super sérieux. J'aime bien faire des bêtises, on va dire, essayer de m'amuser avec le +team+. C'est quelque chose qui est naturel pour moi et c'était assez marrant."

- "Pas de pression !" -

"La première course (dimanche dernier), ça n'était pas exactement ce qu'on espérait. Mais avec des difficultés (une dégradation subite et inattendue de son pneu arrière), faire un top 5, ça a été quelque chose de vraiment positif. J'ai réussi à travailler sur les points faibles que j'avais. J'ai réussi à remonter de la 7e position à la 5e. On peut être vraiment satisfait d'avoir eu ces 11 points et j'espère en marquer plus dimanche."

"Je pense que beaucoup de personnes ont pensé que j'avais eu ce +feeling+ (de pression) ou que j'étais stressé mais pas du tout. Je pense que c'était vraiment positif que je fasse le choix Yamaha officiel. Pas de pression !"

"Ce week-end, on va surtout essayer d'améliorer les points qu'on n'a pas vraiment réussis lors de la première course et, bien sûr, on a l'objectif de se battre pour la victoire dimanche. Après, ça ne va pas être facile parce qu'on sait que, souvent, les deuxièmes GP sur un même circuit sont plus difficiles, mais j'espère être le pilote qui progresse le plus."

"Nous avons beaucoup de potentiel. En analysant les données (de sa course et de son équipier Maverick Vinales, vainqueur), nous avons vu beaucoup de choses que nous pouvons changer. (...) Nous avons repéré certains points où on était agressif pour rien. On va essayer d'être plus souple, ça devrait aider beaucoup."

Propos recueillis par Raphaëlle PELTIER.

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