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EWC: un Bol d'Or complètement rempli

Le célèbre Bol d'Or, la plus ancienne course d'endurance moto au monde, est de retour pour sa 84e édition, de samedi à dimanche, sur le circuit Paul Ricard du Castellet dans le Var, sans limite de jauge pour les spectateurs mais avec pass sanitaire obligatoire.

On se croirait presque revenu dans le monde d'avant la crise sanitaire. Entre les essais qualificatifs du vendredi et la fin de la course de 24h, dimanche, les spectateurs qui se rendront dans l'enceinte du circuit varois auront droit à un village avec une centaine d'exposants, des buvettes, des restaurants, des concerts, plusieurs expositions de motos rares ou anciennes... Même la voie des stands sera ouverte vendredi, histoire pour les fans de voir les pilotes de plus près et pourquoi pas, glaner quelques dédicaces.

"Tout est prêt, le camping, les installations pour les camping cars ou les tribunes. En 2019 nous avions accueilli 60.000 personnes, nous sommes en mesure d'en recevoir autant, peut être plus, mais nous avons du mal à nous projeter, explique Sophie Casasnovas, présidente de Larivière Organisation.

"Les habitudes ont changé et les spectateurs ont tendance à se décider au dernier moment, d'après ce que l'on a pu constater sur d'autres événements que nous organisons", ajoute-t-elle.

Annulé en 2020 en raison de la pandémie, raccourci de moitié en 2019 à cause des intempéries, le "Bol" devrait cette année briller de tous ses feux, sous un grand soleil, et peut être aussi quelques orages, promettent les prévisionnistes.

La compétition s'annonce également brûlante sur l'asphalte des 5,673 kilomètres du circuit Paul Ricard : les leaders du championnat du monde d'endurance ont marqué le pas lors des douze heures d'Estoril, la course précédente du calendrier EWC.

Les BMW, Yamaha et Kawasaki officielles ont chacune connu des déboires, mais c'est l'épouvantail de la catégorie, le team Yoshimura-Sert-Motul-Suzuki, vainqueur des 24H Motos en juin et dernier tenant du titre du Bol d'or en 2019, qui a perdu le plus en finissant 17e au Portugal.

- La pole pour la Suzuki N.1 Black -

En prenant la pole vendredi matin, brisant au passage le précédent record du tour en qualifications, et un temps moyen de 1min 52sec et 772/1000e, l'équipage de la Suzuki N.1 Black, Simeon et Guintoli a donné le ton. Derrière, le Yart (Yamaha) et le BMW Motorrad Endurance team sont respectivement à 405/1000e et 848/1000e.

La Honda officielle emmenée par Hook, Di Meglio et Takahashi s'élancera 4e de la grille. Une victoire au Castellet peut rapporter jusqu'à 65 précieux points, tous bonus inclus, pour le championnat du monde. Ultime occasion d'en grapiller avant la dernière course à Most en République tchèque le 9 octobre, en lieu et place des 8 heures de Suzuka annulées en raison des conditions sanitaires au Japon, où les cas de Covid se sont multipliés après les Jeux olympiques.

Il ne faut pas oublier les Kawasaki N.11 du team Webike SRC France et la Panigale Ducati de l'équipe allemande ERC Endurance Ducati qui progresse au fil des courses. L’équipe Ducati a dû recomposer son équipage en raison de la blessure du Français Louis Rossi. Il est remplacé par Lorenzo Zanetti, pilote de développement de la marque de Borgo-Panigale en Italie.

Mais comme toujours en endurance, surtout sur les courses de 24 heures, rien n'est joué avant de passer la ligne d'arrivée, et les équipes privées à l'image des Suisses du Team Bolliger (Kawasaki), ou des Français de Moto Ain (Yamaha) et du Tati Team Beringer Racing (Kawasaki) pourraient aussi créer la surprise parmi les 41 équipes qui s'apprêtent à prendre le départ samedi à 15H.

Si la Suzuki officielle devait s'imposer dimanche au Castellet, ce serait la 18e victoire pour le SERT (Suzuki Endurance Racing Team) mais la première depuis son étroite association avec la marque japonaise Yoshimura. La firme d'Hamamatsu deviendrait alors leader en nombre de victoires, devant Honda (17), Kawasaki (11) et Yamaha (4).

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