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Le pilote italien viré s'exprime pour la 1ère fois depuis son geste fou: "Ce n'est plus mon monde. Il y a trop d'injustices"

Le pilote de Moto2 Romano Fenati met un terme à sa carrière en motocyclisme. C'est ce que l'Italien de 22 ans a déclaré au quotidien Repubblica, deux jours après le Grand Prix de Saint-Marin où il s'est illustré pour avoir failli faire tomber son compatriote Stefano Manzi (Suter) en attrapant la poignée de ses freins au 24e tour.

Ce geste fou lui a valu une suspension de deux courses par la Fédération internationale de motocyclisme (FIM). Surtout, Fenati a été licencié par l'écurie Marinelli Snipers Team tandis que MV Augusta, où il devait évoluer la saison prochaine, a renoncé à l'engager. "J'en ai terminé avec le motocyclisme, je ne courrai plus", a déclaré Fenati. "Ce n'est plus mon monde. Il y a trop d'injustices. J'ai mal agi, c'est vrai, je demande pardon pour cela."

Le pilote a expliqué les raisons de sa réaction durant la course. "Vous voulez voir mon casque et mon équipement? Il y a une longue trace noire: le pneu de Manzi. Il m'a attaqué trois fois. Lui aussi aurait pu me tuer, comme vous dites. La dernière fois, c'était 500 mètres plus tôt. Alors j'ai pensé: maintenant, je fais la même chose. Je te montre que je peux être 'méchant' comme toi. Et peut-être que tu comprendras ce que ça signifie. Mais je n'ai jamais pensé lui faire du mal, je le jure."

Je vais travailler dans le magasin de quincailleries de mon grand-père

Fenati s'était classé deuxième du championnat de Moto3 la saison passée, ce qui lui avait valu la promotion en Moto2. Il a remporté dix courses dans la catégorie la plus légère. Son passage dans la catégorie supérieure a été compliqué: Fenati occupait la 19e place du classement de Moto2 avec 14 points.

Quant à son avenir, "pour quelque temps, je vais travailler dans le magasin de quincailleries de mon grand-père avec lui et ma mère. Est-ce que les courses vont me manquer? J'ai toujours été en piste pour gagner. Pour être Romano Fenati. Mais je me rends compte que personne ne se soucie de moi, de ce que je souffre. Alors mieux vaut dire au revoir. Pour toujours."

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