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MotoGP: Mir prend une option sur le titre, scénario catastrophe pour Quartararo

L'Espagnol Joan Mir a remporté le Grand Prix d'Europe MotoGP dimanche, s'envolant au championnat face au Français Fabio Quartararo qui a connu un scénario catastrophe en chutant au premier tour avant de repartir pour terminer 14e.

Mir (Suzuki) a devancé son coéquipier et compatriote Alex Rins, la marque aux motos bleues réalisant son premier doublé depuis 1982 et prenant la première place au championnat du monde des constructeurs.

Quartararo (Yamaha-SRT), toujours deuxième du championnat, compte désormais 37 points de retard sur Mir alors qu'il reste deux manches à disputer. Il est à égalité de points (125) avec Alex Rins.

C'est la première victoire en MotoGP pour Joan Mir, 23 ans, qui avait été couronné champion du monde Moto3 en 2017.

"Je suis super content. Il me manquait une victoire et elle arrive au parfait moment", a souligné le vainqueur. Il lui suffit maintenant de terminer une fois sur le podium lors des deux prochaines épreuves pour être couronné.

"Maintenant, il faut être plus intelligent que jamais. Même avec cette victoire, le championnat n'est pas joué mais je suis en bien meilleure position que vendredi. Si je ne peux pas me battre pour la victoire, il me suffira de marquer des points", a-t-il souligné.

Fabio Quartararo est tombé au premier tour de la course, de concert avec l'Espagnol Aleix Espargaro (Aprilia) mais sans que les deux pilotes ne se soient touchés. Reparti aussitôt, le Français a fait tout son possible pour remonter mais sa 14e place ne lui rapporte au final que deux petits points.

"Il y a eu une chute devant moi et j'ai dû freiner un peu plus fort", a-t-il souligné pour expliquer sa chute. "Mais cela allait être difficile de toute façon", a-t-il admis alors qu'il partait en 11e position sur la grille.

"Le championnat n'est pas fini mais il semble qu'ils (les pilotes Suzuki) sont très loin devant et sont presque imbattables", a-t-il constaté.

Mir profite à plein de l'irruption au sommet des Suzuki, les motos les plus rapides du plateau depuis quelques courses.

- Tout en douceur -

Si Rins a mené pendant la première moitié du Grand Prix, Mir l'a ensuite dépassé pour creuser régulièrement l'écart et terminer avec plus de 0,6 seconde d'avance.

"J'ai raté une vitesse et cela m'a coûté la première place", a indiqué Rins qui monte pour la troisième fois de rang sur le podium (une victoire et deux secondes places), revenant comme un boulet au championnat après avoir été handicapé par une blessure en début de saison.

"Je voulais attendre un peu pour le passer", a reconnu Mir, "mais on ne sait jamais quand est le meilleur moment est j'ai saisi l'occasion. C'était la clé de la victoire".

Né à Palma de Majorque, comme le triple champion du monde Jorge Lorenzo, Mir n'effectue, à l'image de Quartararo, que sa 2e saison en MotoGP. Il est toutefois rapidement sorti de l'ombre d'Alex Rins, les deux pilotes se congratulant chaudement après leur doublé dimanche.

Le jeune Espagnol connait également bien son rival français car les deux hommes ont couru au sein de la même écurie en Moto3 en 2016.

Grand pour un pilote de MotoGP avec 1 mètre 81, Mir se fait remarquer par un pilotage tout en douceur et un calme de tous les instants.

S'il était couronné à la fin de la saison, il succèderait à un autre Espagnol, le sextuple champion du monde MotoGP Marc Marquez. Ce dernier a été victime d'une fracture du bras droit en chutant lors de la première course du championnat et ne s'est pas aligné en course depuis.

Un troisième Espagnol, Pol Espargaro (KTM), a pris dimanche la 3e place devant le Japonais Takaaki Nakagami (Honda-LCR).

Ce triomphe ibère n'a cependant pas pu être salué sur un circuit de Valence totalement déserté par le public en raison de la pandémie de coronavirus.

L'autre Français engagé en MotoGP, Johann Zarco (Ducati-Avintia) a terminé 9e.

"Je suis content" du résultat, a-t-il indiqué en ajoutant "je contrôle mieux la moto et je peux faire plus de choses". Il s'est toutefois estimé "un peu en colère" pour les deux derniers tours où il s'est fait passer successivement par Andrea Dovizioso (Ducati) et Brad Binder (KTM).

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