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Rallye: 2021, dernière saison avant changements d'époque

L'édition 2020 du Championnat du monde des rallyes (WRC), bien que tronquée par le coronavirus, a couronné un authentique champion, Sébastien Ogier, prêt à revenir en 2021 pour un dernier tour de piste, avant le passage en 2022 du WRC à une motorisation hybride.

"J'ai hâte de revenir en 2021 pour reprendre la bagarre avec Elfyn Evans", a avoué Ogier dimanche à Monza, après avoir conquis son 7e titre mondial en huit saisons, aux dépens de son coéquipier gallois chez Toyota, malgré l'opposition très relevée des pilotes Hyundai.

Chamboulée par le nouveau coronavirus, la saison avait démarré comme prévu en janvier, au Monte-Carlo, puis tout s'est arrêté en mars, après la Suède et le Mexique où la dernière journée a été annulée pour permettre à tout le monde de rentrer en Europe avant que les frontières soient fermées.

Le WRC a repris début septembre, en Estonie, sur les terres du champion 2019, Ott Tänak, puis il n'y a eu que trois autres manches, une en Turquie et deux en Italie, l'un des pays les plus touchés par la pandémie.

"C'était une année très spéciale, beaucoup de gens ont été atteints, certains ont perdu des proches", a rappelé Andrea Adamo, le patron italien de Hyundai Motorsport.

Il était doublement ému, aux larmes, par ce deuxième titre mondial des constructeurs acquis de haute lutte, avec cinq points d'avance sur Toyota, et par le contexte très particulier du WRC 2020.

"Je suis très heureux mais je ne saute pas en l'air, parce que beaucoup de gens ont souffert cette année", a aussi relativisé Ogier, qui avait prévu de prendre sa retraite fin 2020 mais a finalement décidé de prolonger d'un an avec Toyota.

- Electrique en ville -

"Je ne voulais pas que cette saison raccourcie soit ma dernière. Nous avons fait de bonnes performances avec la Toyota Yaris et je veux continuer à travailler avec l'équipe et me battre pour un autre titre l'an prochain", a annoncé le Français qui ne pourra donc pas viser le record de titres (9) de son compatriote Sébastien Loeb.

Au Monte-Carlo en janvier, sur ses terres natales des Hautes-Alpes, à huis clos, sans spectateurs au parc d'assistance, il visera une 50e victoire en WRC, histoire d'entamer en beauté sa dernière campagne.

Le Français aura 37 ans dans dix jours, le 17 décembre, et il n'ira pas au-delà de la saison 2021, alors que les voitures dans la catégorie reine des rallyes passeront à l'hybride en 2022.

La Fédération internationale de l'automobile (FIA) souhaite en effet que ses disciplines deviennent plus "vertes", pour être en phase avec notre époque de transition écologique.

Elle a ainsi annoncé en juin 2019 que les voitures évoluant en WRC seront équipées "d'un système hybride complémentaire, constitué de composants et de logiciels communs pour les trois premières années, avec la possibilité d'une plus grande liberté technique en 2024".

"L'objectif est que les voitures fonctionnent à l'électrique dans les villes et de fournir un surcroît de puissance électrique en spéciales", a-t-elle précisé.

Une nouvelle ère pour le WRC qui s'ouvrira sans l'un de ses pilotes emblématiques, Ogier, ni Citröen, qui a longtemps écrasé la discipline grâce à Loeb, avec huit titres mondiaux des constructeurs et neuf titres pilotes, avant de jeter l'éponge en novembre 2019.

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