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Rallye d'Argentine: le Français Ogier vise une première victoire mais se méfie de la "forte concurrence" de Neuville

Quarante-trois victoires en Championnat du monde des rallyes (WRC) mais aucune en Argentine: le Français Sébastien Ogier (M-Sport Ford) souhaite prolonger son "très bon" début de saison, marqué par trois succès en quatre courses, en mettant fin à cette anomalie dimanche à Villa Carlos Paz (centre).

"C'est l'unique épreuve que Julien (Ingrassia, son copilote) et moi avons encore à gagner et, bien que je ne sois pas obsédé par la victoire cette semaine, j'adorerais monter sur la première marche en Argentine", après quatre podiums en huit participations, confie le quintuple champion du monde en titre.

Ogier, qui compte 17 et 39 points d'avance au classement mondial sur ses rivaux annoncés, le Belge Thierry Neuville (Hyundai), vainqueur en Suède cette année, et l'Estonien Ott Tänak (Toyota), devra surmonter une fois de plus le handicap d'ouvrir la route lors de la première journée.

"La concurrence est forte mais si nous pouvons limiter la perte de temps vendredi, ce qui sera crucial, je suis sûr que nous aurons une chance", affirme le Français, fort de sa victoire au Mexique, première épreuve sur terre de la saison début mars, sur des routes toutefois moins sablonneuses et accidentées.

Pour cette première manche d'une série de quatre consécutives sur terre, Ogier peut aussi s'appuyer sur une voiture plus rapide que celle de sa première saison avec M-Sport l'an dernier, au cours de laquelle il n'a gagné que deux fois (Monte-Carlo et Portugal).

A ses côtés, son coéquipier britannique Elfyn Evans, passé à 7/10e de la victoire l'an dernier, retrouve son copilote Daniel Barritt, victime d'une commotion cérébrale au Mexique et forfait au Tour de Corse au début du mois.

"Cette défaite a été très dure à accepter mais elle nous a rendus plus forts", assure le Gallois, qui a depuis décroché sa première victoire en WRC, au Rallye de Grande-Bretagne fin octobre.


Pistes cassantes 

Vainqueur d'un cheveu en 2017, Neuville doit lui impérativement retrouver sa pointe de vitesse, après un Tour de Corse qui ne l'a vu remporter aucune spéciale pour la première fois depuis... 28 rallyes !

Derrière les deux premières forces de ce début de saison, Hyundai et M-Sport Ford, Toyota (avec Tänak et les Finlandais Jari-Matti Latvala et Esapekka Lappi) et Citroën (avec le Britannique Kris Meeke et l'Irlandais Craig Breen, de retour après avoir cédé son volant à Sébastien Loeb au Mexique et en Corse) chassent un premier succès en 2018.

La cinquième manche sur treize cette saison, qui est aussi l'une des plus piégeuses, débute jeudi soir avec une mise en jambe de 1,90 kilomètre, première étape d'un programme de 18 spéciales et 360,61 kilomètres chronométrés dans la province de Cordoba.

Vendredi, cap au Sud pour deux boucles de trois spéciales très rapides sur une terre sablonneuse, ponctuées par une super-spéciale de 6,04 kilomètres.

Deux passages sur une nouvelle boucle de trois spéciales, à l'Ouest cette fois, sont au programme samedi, de nouveau ponctués par la même super-spéciale.

Dimanche, les concurrents prendront de l'altitude sur les pistes cassantes de la vallée de Traslasierra, théâtre de la Power Stage, disputée à contresens de l'édition précédente.

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