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Rallye de Grande-Bretagne: Tänak tient son rang devant Neuville et Ogier

Seconde par seconde, l'Estonien Ott Tänak (Toyota), en tête du Rallye de Grande-Bretagne, a légèrement accru samedi son avance sur ses poursuivants et concurrents pour le titre mondial, le Belge Thierry Neuville (Hyundai) et le Français Sébastien Ogier (Citroën).

Quand il a pris les commandes de la douzième manche sur quatorze du Championnat du monde des rallyes (WRC) dans la dernière spéciale de vendredi, l'ES10, Tänak avait 3 sec 4/10 d'avance sur son dauphin Ogier.

A l'issue de l'ES17 samedi soir, il a 11 sec d'avance sur Neuville, remonté de la quatrième à la deuxième place. Le sextuple champion du monde français, lui, a reculé en troisième position à 17 sec 3/10.

Cet écart, l'Estonien est parvenu à le creuser en dépit des bruits intempestifs de son pare-choc arrière endommagé qui l'ont empêché d'entendre parfaitement les instructions de son copilote à partir de l'ES15.

"Si on considère à quel point les choses ont été serrées, onze secondes peuvent sembler beaucoup car nous n'avons jamais eu autant d'écart de tout le week-end", note le leader de l'épreuve et du classement des pilotes. Mais onze secondes, ça n'est rien, il faut garder un bon rythme demain."

Neuville, comme Ogier, comptait sur cette épreuve pour réduire l'écart au Championnat alors qu'il est pointé à trente longueurs de Tänak. Le Belge "ne (sait) pas ce (qu'il) peut faire" désormais. "Nous allons continuer de pousser, comme nous l'avons fait aujourd'hui, promet-il. La lutte est serrée mais j'étais plus rapide qu'hier."

Le Français, qui affiche un déficit de 17 points sur son rival estonien, n'est lui "pas dans la position (qu'il) veut" mais il n'a "rien de plus à donner". "Il nous faut aller plus vite mais je n'ai pas de réponse pour ça", regrette celui qui espère un septième titre mondial avec un troisième constructeur différent (après Volkswagen en 2013, 2014, 2015 et 2016 et M-Sport Ford en 2017 et 2018).

- Lutte aussi chez les constructeurs -

Même si le pilote Citroën cède du terrain, aucun des trois n'a encore craqué et tout se jouera donc dans les cinq dernières spéciales (38,42 km chronométrés) dimanche matin dans les forêts humides et boueuses du pays de Galles.

Surtout dans la Power Stage, 22e et dernière ES, qui offre aux plus rapides entre un et cinq points bonus au classement des pilotes.

Derrière le trio de tête, le Britannique Kris Meeke (Toyota), qui rétrograde en quatrième position après avoir mené la danse le plus gros de vendredi, et le Norvégien Andreas Mikkelsen (Hyundai), cinquième, pointent à 26 sec 5/10 et 46 sec 9/10 respectivement.

Mais ce dernier est sous la menace du régional de l'étape, le Gallois Elfyn Evans (M-Sport Ford), remonté de la huitième à la sixième position à 4 sec 5/10 de Mikkelsen, en signant le meilleur temps des trois spéciales du matin (ES11, 12 et 13).

Victorieux sur ses terres en 2017, Evans fait son retour après avoir manqué les trois dernières manches du Championnat en raison d'une blessure contractée au rallye d'Estonie en juillet.

Des positions de ces six-là dépend aussi la lutte pour le titre constructeurs, où l'équipe de Neuville et Mikkelsen, Hyundai, a pour l'heure un avantage de dix-neuf points sur celle de Tänak et Meeke, Toyota.

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