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Rallye de Sardaigne: Ogier et Tänak en chasse derrière Evans

"Le livre reste ouvert" dans l'incertitude sur le nombre de manches au calendrier du WRC: devancés au classement général par Elfyn Evans, Sébastien Ogier et Ott Tänak entendent réussir le Rallye de Sardaigne, de vendredi à dimanche, pour faire vivre leurs chances de titre.

La saison 2020 du Championnat du monde des rallyes, réduite et repensée à cause de la pandémie de nouveau coronavirus, comptera-t-elle sept ou huit chapitres ? Y aura-t-il une unique course après la Sardaigne (le Rallye d'Ypres, en Belgique, du 19 au 22 novembre) ou deux ?

Aucune confirmation des rumeurs d'une possible intégration au calendrier du Monza Rally Show, sur le célèbre circuit italien le premier week-end de décembre, n'était en tout cas tombée en début de soirée jeudi, à la veille de l'épreuve sarde.

Pour les poursuivants au classement des pilotes -- Ogier (Toyota) qui accuse 18 points de retard, Tänak (Hyundai) à 27 longueurs, mais aussi le Belge Thierry Neuville (Hyundai) à 32 unités --, ce serait une chance de plus de se refaire.

Même sans cela, la messe est loin d'être dite, estime Evans (Toyota). "Le livre reste très ouvert, fait remarquer le Gallois. On a vu lors de la dernière manche en Turquie (où Ogier et Tänak ont subi des avaries, ndlr) à quelle vitesse les choses peuvent changer. Il suffit d'un mauvais week-end pour tout renverser."

- "Réussite" -

Le Britannique de 31 ans est bien placé pour le savoir: parmi les tout meilleurs, il est le seul à avoir été épargné jusque-là par la malchance et à avoir marqué des points lors de chaque rallye.

Ogier, qui a perdu la tête du championnat en Turquie après son abandon sur casse moteur, va dans le même sens. "Hormis la Suède où il a été plus vite que nous, nous sommes globalement plus performants qu'Elfyn", observe le sextuple champion du monde français, vainqueur de la manche sarde du WRC de 2013 à 2015. "Il faut continuer sur cette tendance en espérant que la réussite revienne (...) Je l'espère car il faudra marquer de gros points lors des dernières courses pour jouer le titre."

"Je ne suis pas dans la meilleure position mais j'ai encore mes chances", juge Tänak, champion 2019 et actuel troisième à égalité de points avec le Finlandais Kalle Rovanperä (Toyota). "Ce rallye devrait être serré et intéressant: tout le monde sera à l'attaque car on approche de la fin de saison", termine l'Estonien.

Chez les constructeurs, les écarts sont plus serrés avec neuf unités séparant Toyota, en tête, de Hyundai, deuxième et qui a inscrit plus de points (76 contre 64) depuis la reprise post-crise du coronavirus début septembre.

Pour maximiser ses chances, le constructeur coréen aligne l'Espagnol Dani Sordo, vainqueur l'an dernier, aux côtés des permanents Tänak (gagnant en 2017) et Neuville (gagnant en 2016 et 2018).

- Pluie -

A noter également la participation du Français Pierre-Louis Loubet au volant d'une Hyundai privée, celle du Japonais Takamoto Katsuta à bord de la quatrième Toyota et du Britannique Gus Greensmith aux côtés des Finlandais Esapekka Lappi et Teemu Suninen chez M-Sport Ford.

Pirelli profitera de la dernière spéciale dimanche pour présenter ses pneus qui équiperont les WRC à partir de 2021, en remplacement de Michelin, avec pour VRP les Norvégiens Petter Solberg, champion du monde 2003, et Andreas Mikkelsen, qui recherche un volant à temps plein.

Au menu du week-end, 16 spéciales (6 vendredi, 6 samedi et 4 dimanche) et 238,84 km chronométrés rapides, étroits et cassants, la faute aux arbustes et aux pierres qui bordent la route et aux ornières qui se créent au fil des passages.

Habituellement programmé début juin mais reporté et disputé à huis clos, le Rallye de Sardaigne (déjà organisé en octobre, en 2004 et 2012) n'imposera pas les températures élevées qui pèsent à la fois sur les organismes et les mécaniques.

Mais la pluie tombée ces derniers jours pourrait jouer un rôle, en limitant la portée du handicap d'ouvrir la route dont écope chaque vendredi le premier du classement des pilotes. "Ça va aider, c'est sûr", a anticipé Evans à l'issue des reconnaissances. "On souffrira encore dans certaines parties mais ça ne sera pas si terrible dans d'autres."

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