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Rallye Monte-Carlo: une première corsée pour se jauger

La cohorte de prétendants à la couronne de champion du monde des rallyes, emmenée par le quintuple tenant du titre, le Français Sébastien Ogier (M-Sport Ford), a une première occasion de se jauger lors de l'exigeant Rallye Monte-Carlo, de jeudi à dimanche.

Avec sept vainqueurs différents et deux manches au moins remportées par chaque constructeur, la saison 2017 a été une des plus ouvertes de l'histoire du WRC. La suivante s'annonce dans la même veine.

La Ford Fiesta d'Ogier, les Hyundai i20 de Thierry Neuville (qui a signé le meilleur temps du "shakedown" mercredi, devant son coéquipier Dani Sordo et Ott Tänak) et Andreas Mikkelsen, les Toyota Yaris d'Ott Tänak et Jari-Matti Latvala ou encore la Citroën C3 de Kris Meeke ont fait acte de candidature.

"Personne ne peut dire qui va remporter le championnat. Toutes les équipes sont peu ou prou du même niveau", estime Julien Ingrassia, le copilote du Français.

Contrairement à 2017, il n'y a pas eu cet hiver de révolution du côté des bolides. "Tout le monde arrive avec une évolution de sa voiture précédente, il n'y aura rien de très différent", assure Meeke.

"Au Monte-Carlo, nous verrons comment nous nous situons par rapport à la concurrence", juge l'Estonien Ott Tänak, passé de M-Sport à Toyota.

Un succès en Principauté est en effet un bon indicateur de performance: vainqueur des quatre dernières éditions, Ogier a toujours, par la suite, coiffé la couronne mondiale.

Le natif de Gap, où se trouve le parc d'assistance, a aussi l'avantage d'évoluer à domicile sur les piégeuses routes des Alpes du Sud, où neige, glace et parties sèches se succèdent, parfois lors d'une même spéciale.

A ses côtés chez M-Sport Ford, un autre Français, Bryan Bouffier, disputera l'épreuve, qu'il a remportée en 2011.

- 'Imprévisible' -

"La beauté de cet événement est qu'il est imprévisible, il faut être préparé pour tout", résume Michel Nandan, qui dirige Hyundai.

Les conditions changeantes de la montagne requièrent des pilotes une attention sans faille, l'adaptation permanente de leur conduite, mais aussi le sens du compromis en matière de réglages et de choix de pneumatiques.

"Le Monte-Carlo n'est pas une affaire de performance, analyse l'Espagnol Carlos del Barrio, copilote de Dani Sordo (Hyundai). Il faut essayer de prendre les spéciales les unes après les autres et de ne pas faire d'erreur."

Dix-sept sont au programme de la 86e édition de la plus ancienne épreuve au calendrier, pour près de 390 kilomètres chronométrés, dont la moitié renouvelée par rapport à 2017.

Jeudi, deux spéciales nocturnes seront disputées entre Monte-Carlo et Gap. "Un départ compliqué" même sous une météo clémente, estime Ogier, au cours duquel "des différences pourront déjà être faites".

Vendredi offre un programme très dense de 145 kilomètres chronométrés, répartis en deux boucles de trois spéciales au sud de Gap, auquel la neige pourrait se mêler.

Direction le Nord samedi pour cinq spéciales suivies d'une longue liaison jusqu'à Monaco, au-dessus de laquelle se courra un final classique dimanche, avec deux passages sur l'emblématique col du Turini.

L'Espagnol Carlos Sainz Jr, fils du champion du monde des rallyes 1990 et 1992 et lui-même pilote de Formule 1, ouvrira la Power Stage (ES17).

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