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WRC: Ogier contre Tänak et Neuville: à quoi s'attendre en 2019?

Le Belge Thierry Neuville et l'Estonien Ott Tänak empêcheront-ils le Français Sébastien Ogier de remporter un septième titre d'affilée lors de la saison 2019 du Championnat du monde des rallyes (WRC)?

De retour chez Citroën sept ans après leur départ controversé, Ogier et son copilote Julien Ingrassia vont retrouver une équipe soutenue à 100% par un constructeur, eux qui viennent de vivre deux splendides exercices chez M-Sport malgré des moyens limités.

Sous contrat avec la marque aux chevrons jusqu'à fin 2020 - vraisemblablement son dernier en WRC -, le natif de Gap, qui aura 35 ans le 17 décembre, veut imiter le Finlandais Juha Kankkunen, champion avec trois équipes et voitures différentes (Peugeot, Lancia et Toyota).

"C'est un des arguments qui nous ont poussés à rejoindre Citroën, ne cache pas Ogier", interrogé par l'AFP. "C'est gratifiant de réussir à gagner avec plusieurs équipes. Il n'y en a pas beaucoup qui ont réussi à le faire. C'est exigeant de s'adapter à un nouvel environnement, une nouvelle voiture, et plus encore face à une concurrence telle qu'actuellement en WRC."

"Toyota et Tänak vont certainement attaquer dès le début de saison, il ne va pas falloir trop perdre de temps pour être capable de se battre avec eux", prévient-il.

"Les choses se mettent progressivement en place et vont dans le bon sens", promet Pierre Budar, directeur de Citroën Racing, 4e et dernier constructeur cette saison. La C3, déjà efficace sur asphalte, a progressé sur les autres surfaces.

- "De belles capacités" -

"J'ai l'impression que cette voiture a quand même de belles capacités", ajoute Ogier. "Ici et là, elle a montré de belles pointes de vitesse. Il y a des choses à travailler parce que la constance n'est pas là (...) mais c'est aussi ce qui nous attire: essayer de retrouver les avant-postes pour Citroën et pour nous essayer de les garder en s'adaptant à un nouvel environnement. C'est quelque chose d'intéressant et d'excitant."

Transfuge de Toyota, le prometteur Finlandais Esapekka Lappi sera son équipier. L'engagement d'une troisième voiture à temps plein n'est pas prévu.

Tänak, 3e en 2017 et 2018, s'annonce comme le principal rival du sextuple champion du monde, même si Neuville ne s'avouera pas vaincu.

L'Estonien, désigné pilote de l'année pour la troisième fois de suite, a été la cheville ouvrière du titre des constructeurs remporté par Toyota cette année. S'il conserve son rythme hallucinant de deuxième partie de saison, il sera intouchable.

Les interrogations sur le mental du Belge de Hyundai vont elles revenir. Le natif de Saint-Vith a égalé cette saison le Finlandais Mikko Hirvonen, quatre fois vice-champion du monde derrière Sébastien Loeb. L'Espagnol Carlos Sainz a également été deuxième à quatre reprises mais lui a décroché deux titres par ailleurs.

"On a appris beaucoup de choses en tant qu'équipe", promet Neuville, qui aurait aimé plus de consignes à ses équipiers pour lui offrir un meilleur ordre de passage, comme M-Sport l'a fait pour Ogier, notamment en Australie.

- L'incertitude Loeb -

Hyundai, qui engage de gros moyens, est toujours bredouille après cinq ans en WRC. Les patrons de la structure basée en Allemagne, le Français Michel Nandan et le Belge Alain Penasse, n'ont plus le droit à l'erreur.

Décevant avec une sixième place finale, le Norvégien Andreas Mikkelsen, mal à l'aise avec la i20, a quelques semaines cet hiver pour repartir du bon pied.

Enfin, une incertitude concerne Sébastien Loeb. Revenu en 2018 pour trois piges chez Citroën, le nonuple champion du monde s'est imposé en Catalogne, rappelant s'il en était besoin son immense talent.

Toujours lié au groupe PSA, dont fait partie Citroën, et courtisé par M-Sport, le Français pourrait consentir à un énième rappel, d'autant que Peugeot, qui l’engageait en Championnat du monde de rallycross, a mis fin à son programme.

Il ne devrait en tout cas pas être présent pour l'ouverture de la saison le 24 janvier au Rallye Monte-Carlo car il disputera juste avant le Dakar (6-17 janvier).

Sur ses terres, Ogier tentera lui d'apporter une 100e victoire à Citroën dès la première des 14 manches au calendrier. C'est une de plus qu'en 2018, la discipline se rendant pour la première fois au Chili en mai.

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