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WRC/Rallye de l'Acropole: Rovanperä intouchable, même par Tänak et Ogier

La nouvelle génération est en train de prendre le pouvoir dans le Championnat du monde des rallyes (WRC): le Finlandais Kalle Rovanperä (Toyota), 20 ans seulement, n'est plus qu'à 70 km de la victoire au Rallye de l'Acropole.

Le fils d'Harri, 111 départs en WRC pour une seule victoire (Suède 2001) et 15 podiums, est idéalement placé pour remporter la 9e manche de la saison 2021 et l'ajouter à son palmarès à la toute première, en juillet en Estonie, histoire de mettre son paternel dans le rétroviseur.

Kalle avait déjà été très fort vendredi, pour prendre les commandes après l'ES3 et ne plus les lâcher. Mais sa marge était infime: 3 sec 7/10 sur Tänak et 3 sec 9/10 sur Ogier, huit titres mondiaux à eux deux.

Il a réussi une démonstration samedi matin et a multiplié par dix l'écart sur ses deux rivaux, logés à la même enseigne. Il était visiblement "dans la zone", comme disent parfois les pilotes de Formule 1 après un tour de qualification réussi. Et il n'a fait qu'une seule petite erreur, un petit écart de trajectoire sans conséquence, en fin de matinée.

"J'ai eu de la chance", a souri le jeune Finlandais après avoir frôlé la catastrophe en mettant une roue dans un fossé de l'ES10, où il a clôturé sa "masterclass" par un 6e temps scratch. Soit 50% de réussite (6 sur 12) avant d'attaquer la dernière boucle, dimanche matin.

"Il mérite le surnom de Flying Finn (Finlandais volant)", a souri le team principal de Toyota, l'ex-pilote Jari-Matti Latvala, qui avait remporté ici la dernière édition d'un rallye de l'Acropole inscrit au calendrier mondial, en 2013.

- Ogier avance vers le titre -

Nanti d'une avance confortable, le jeune Finlandais a ensuite géré au mieux les deux dernières spéciales du jour, laissant l'honneur à Ogier de signer le meilleur temps dans l'ES11, imité par Tänak dans l'ES12.

"C'était une bonne journée, on est dans le plan, et si on arrive à valider ce podium dimanche, on fera un grand pas vers le titre", a résumé Ogier à son retour au parc d'assistance. Le Gapençais ne disputera que quelques rallyes en 2022. Il rêve de courir les 24 Heures du Mans dans une Toyota.

Le septuple champion du monde français était arrivé à Athènes avec 38 points d'avance sur Elfyn Evans (Toyota) et Thierry Neuville (Hyundai), victimes tous les deux de gros problèmes mécaniques vendredi. Ils sont repartis samedi, pour remonter au classement, le Gallois de la 17e à la 7e place, le Belge de la 26e à la 10e place.

Pour eux, plus encore que pour Rovanperä, Tänak et Ogier, le trio (infernal) de tête, la Power Stage (ES15) de clôture sera cruciale, avec ses cinq points de bonus pour le vainqueur, pour limiter les dégâts et de préserver un semblant de suspense.

Quant aux poursuivants immédiats du trio de tête, ils ont été largués: Dani Sordo (Hyundai), 4e à deux minutes, doit marquer des points pour le championnat constructeurs, et Adrien Fourmaux (Ford), 5e à trois minutes, veut compléter son apprentissage du très haut niveau en évitant les erreurs.

Rovanperä aura 30 secondes d'avance sur Tänak et 40 sur Ogier au moment d'entamer les trois dernières spéciales, dimanche matin, soit 70 km chronométrés. Il est bien parti pour écrire une nouvelle page d'histoire du WRC s'il remporte son deuxième rallye en deux mois, à 20 ans seulement, sur le tracé d'une épreuve surnommée le "rallye des Dieux" à la grande époque.

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