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"Ca fait bizarre de faire partie de l'histoire du golf français", juge Céline Boutier

"Ca fait bizarre de faire partie de l'histoire du golf français": Céline Boutier est devenue à 28 ans cette semaine la meilleure golfeuse française de l'histoire, avant de disputer le 32e Open de France féminin à Deauville, où elle défendra son titre conquis en 2021.

QUESTION: Vous êtes désormais classée 14e au classement mondial, du jamais vu pour une joueuse français, que ressentez-vous ?

REPONSE: "J’ai appris par hasard mardi, au détour d’une conversation, mon nouveau classement, alors que je pensais être 16 ou 17e. C’était une surprise totale et ça fait bizarre de se dire que ça fait partie de l’histoire du golf français, mais j’essaie de ne pas trop penser à l’envergure des choses, parce que ça a tendance à me stresser un peu plus. Je ne regarde pas du tout les classements, généralement les gens me le disent et je n’ai pas besoin de vérifier toutes les semaines".

Q: Pas de titre, à la différence de 2021, mais des belles places d’honneur, 2e du Scottish Open en juillet, 3e en Thaïlande et surtout 4e du Chevron Championship, l’un des cinq tournois du Grand Chelem de l’année en mars, quel bilan tirez-vous de la saison 2022 ?

R: "Il reste à peu près sept tournois, je suis satisfaite de cette saison, je n’ai pas encore gagné mais je me suis donné beaucoup plus de chances cette année, avec plus de régularité dans le top 10 ce qui est très positif, c’était l’un de mes objectifs".

Q: Est-ce votre meilleure saison jusqu’à maintenant ?

R: "En terme de résultats oui, clairement".

Q: La prochaine étape sera de gagner un tournoi du Grand Chelem, qu’est ce qui vous manque pour gagner un majeur aujourd’hui ?

R: "En terme de compartiments du jeu, j’ai vraiment ce qu’il faut, j’ai juste besoin d’un meilleur timing et que tous les compartiments s’alignent au même moment, ce qui a été le cas sur quelques semaines, mais performer dans la durée reste le plus difficile. Si je me mets plus souvent dans cette situation (de rester longtemps au très haut niveau NDLR), j'apprendrai plus et je gèrerai de mieux en mieux. Il m’a manqué un peu d’expérience, mais de manière générale, j’ai tout ce qu’il faut, il n’y a pas de raison que je n’y arrive pas".

Q: Le travail effectué récemment chez vous à Dallas a-t-il porté ses fruits ?

R: "C’était une préparation spécifique à court terme sur le long jeu, ce qui n’allait pas ces dernières semaines. J’ai eu de la chance que mon coach soit présent les deux dernières semaines, je suis satisfaite du travail accompli, j’ai hâte de voir ce que ça va donner sur le terrain".

Q: Vous avez fini 34e aux JO de Tokyo l’an dernier, ceux de Paris arrivent dans deux ans, comment voyez-vous cette échéance ?

R: "C’est difficile de se projeter pour moi, c’est encore lointain. Le but est de continuer à progresser année après année pour me donner les meilleures opportunités possibles. J’ai eu la chance de jouer au Golf national (de Saint-Quentin-en-Yvelines où aura lieu l’épreuve olympique NDLR) pas mal de fois, je sais un peu à quoi m’attendre et je me préparerai en temps voulu".

Propos retenus par Matthieu CLAVEL

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