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À 75 ans, Jean-Jacques s'apprête à traverser l'Atlantique à la rame après l'avoir déjà fait dans un tonneau

Le Girondin Jean-Jacques Savin, qui avait traversé l'Atlantique dans un tonneau en 2019, repartira en décembre sur ce même trajet mais cette fois-ci à la rame, un exploit dont il entend être le doyen à 75 ans.

L'aventurier, dont le bateau a été officiellement baptisé - du nom d'"Audacieux" - samedi au club de voile d'Arès, la commune où il réside sur le bassin d'Arcachon, a "ressenti l'appel de la mer". "J'avais envie de repartir", dit-il à l'AFP.

Jean-Jacques Savin, qui aura 75 ans le 14 janvier, compte partir à la mi-décembre de la région de Faro, dans le sud du Portugal, pour une traversée d'une centaine de jours avec une arrivée dans les Antilles françaises.

En 2019, l'ancien militaire avait passé plus de quatre mois dans un bateau en forme de tonneau de 3 m de long et 2,10 m de diamètre pour traverser l'Atlantique en solitaire, ballotté par les vents et les courants.

Cette fois-ci, son canot orange, comme le tonneau, mesure 8 m de long, 1,70 m de large, et est équipé de deux cabines à l'avant et à l'arrière et d'un poste de rame au milieu.

Il embarquera 300 kg d'équipements, dont de la nourriture lyophilisée, un point de chauffage, un fusil-harpon pour pêcher, un désalinisateur électrique et un manuel, sa mandoline ainsi que du Champagne, du Sauternes et du foie gras pour fêter Noël, le Nouvel an et son anniversaire.

L'homme ne court pas après les records mais se propose néanmoins d'être le "doyen de l'Atlantique, une façon de narguer la vieillesse", dit-il.

Il écrira un journal de bord sur Facebook, comme lors de son précédent exploit, et sera suivi au jour le jour par les enfants de l'association Ela (Association européenne contre les leucodystrophies).

"Je vais ramer huit heures par jour, et quand ça soufflera fort, je m'enferme", avec une ancre flottante pour éviter les dérives, dit-il. Il bénéficiera aussi d'une protection importante: l'attribution d'un code qui lui permettra d'être vu par les radars des cargos, qu'il n'avait pas il y a deux ans.

En attendant, Jean-Jacques Savin veille en s'entraînant "à ce que (ses) mains soient résistantes aux ampoules". "Il faut que j'ai de la corne sur les mains".

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