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Aisling D'Hooghe multiplie les défis, malgré la maladie: gardienne de l'équipe nationale de hockey, elle est aussi échevine à Waterloo

Cette semaine, RTL INFO diffuse une série de portraits de sportives, dans le cadre de l'opération Positive Belgium. L'année 2018 a été exceptionnelle en termes de résultats sportifs et notamment dans le sport féminin. C'est l'occasion de s’intéresser à ces sportives souvent moins médiatisées que les hommes, à travers 5 témoignages, pour évoquer leurs carrières sportives, expliquer les sacrifices, témoigner de la difficulté à concilier sport et vie professionnelle. Des parcours parfois compliqués, des histoires personnelles, mais avec toujours la même ambition : vivre sa passion sportive et atteindre la performance.

Aisling D'Hooghe est la gardienne de notre équipe nationale féminine de hockey. Âgée de 26 ans, la jeune femme multiplie les défis: faire du sport de haut niveau tout en surmontant sa maladie, la sclérose en plaque, et se lancer en politique. Avec notre équipe, elle se souvient de la Coupe d'Europe, il y a un an et demi maintenant. "On a vraiment montré ce qu'on valait, individuellement mais aussi en tant qu'équipe". La hockeyeuse affichait un large sourire: "Large sourire quand tout se passe bien, mais il y a aussi mon autre personnalité, je suis une très mauvaise perdante, donc oui, c'est tout ou rien". 


"C'est moins kamikaze aussi que ce qu'on pense"

Aisling d’Hooghe débarque en équipe nationale à l’âge de 15 ans. Elle devient titulaire lors des Jeux Olympiques de 2012. Médaillée d’argent à l’euro 2017, elle est aussi sacrée Meilleure gardienne du tournoi. "Je suis bien équipée, donc c'est moins kamikaze aussi que ce qu'on pense. Mais oui, c'est beaucoup de poids à porter, toujours un sac à tirer et tout. Donc oui, c'est différent. Mais je ne me sens pas plus spéciale que les autres. [...] J'aime vraiment bien ce challenge de devoir arrêter cette balle, tout le monde veut marquer, et donc ça me donne encore plus envie d'arrêter cette balle".


"Les
garçons sont 5-6 ans en avance sur nous"

A l’image des Red Flames en football, les Red Panthers profitent du succès de l’équipe masculine, championne du monde et source de motivation. "Je pense que les garçons sont 5-6 ans en avance sur nous, donc pour nous c'est d'office un boost de se dire, ok, eux ont réussi". Et ce n'est pas un secret, elle aimerait aussi être un jour sur la Grand-Place et être acclamée, avec son équipe, par autant de monde: "Je pense que toute l'équipe, on était super heureuses de pouvoir être en bas et de pouvoir crier pour les garçons. On espère qu'un jour ce sera l'inverse".


"Je n'ai jamais connu le sport sans ma maladie"

Derrière son masque et sa tenue de protection, Aisling mène un autre combat: celui contre la sclérose en plaque. Cette maladie attaque le système nerveux et évolue différemment selon les cas. "Je n'ai jamais connu le sport sans ma maladie, donc ça n'a pas changé totalement ma façon de voir les choses, vu que je n'ai eu qu'une façon de voir les choses. Après, je me concentre vraiment là-dessus, je combine ça avec le sport, le boulot et tout, et c'est sûr que je me dis que je ne vais pas faire ça toute ma vie. Donc j'ai envie de faire tout ce que je fais maintenant à 100%".


"Si je peux aider à faire ce lien entre les plus jeunes et la politique"...

En octobre dernier, Aisling est devenue échevine de la petite enfance, de la famille et de la santé et est entrée dans le conseil communal de Waterloo. "Je pose beaucoup de questions, je prends beaucoup de rendez-vous, pour vraiment avoir les avis de tout le monde, et au final mes propres décisions. Je veux vraiment apprendre à connaître tout le mieux possible. Si je peux aider à faire ce lien entre les plus jeunes et la politique, je suis vraiment très heureuse de pouvoir le faire".

Mais son plus grand défi à relever cette année, c'est celui de devenir championne d’Europe en août prochain à Anvers.

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