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Altrad sponsor maillot du XV de France: la Ligue a voté contre

La Ligue nationale de rugby (LNR) a voté contre le choix du groupe de Mohed Altrad, propriétaire du club de Montpellier, comme sponsor maillot du XV de France jusqu'en 2023, une attribution qu'elle estime "précipitée" dans un communiqué publié lundi soir.

"La LNR a voté contre cette attribution qu'elle considère précipitée compte tenu de l'importance de donner toutes les assurances sur l'équité du TOP 14", déclare la Ligue, qui gère le championnat de France.

Le comité d'éthique et de déontologie du rugby français avait réclamé vendredi la mise en place de "garde-fous" pour éviter tout favoritisme envers le club de Montpellier, que Bernard Laporte, le président de la FFR, est soupçonné d'avoir voulu favoriser en intervenant pour réduire une sanction à la fin de la saison 2016-2017.

"La LNR a demandé en séance de différer toute décision tant que les garanties demandées par le comité d'éthique et de déontologie n'étaient pas définies et validées conjointement par la FFR (Fédération française de rugby) et la LNR, en lien avec ce comité", explique la Ligue, fréquemment opposée à Laporte depuis l'élection de ce dernier à la tête de la FFR en décembre 2016.

"J'assume de mettre un fleuron industriel français sur le maillot pour développer notre sport", avait sitôt la décision annoncée déclaré Laporte, promettant de "garantir le sentiment d'impartialité" pour se conforter aux recommandations du comité d'éthique et de déontologie.

"La LNR a pris acte de l'engagement de la FFR de mettre en place dans les plus brefs délais les recommandations du Comité d'éthique et de déontologie et participera à ce travail. Ce sujet sera inscrit à l'ordre du jour de la réunion des présidents de clubs du 16 janvier", a ajouté la LNR.

La révélation de l'existence d'un contrat privé d'image signé début 2017 entre Altrad et Laporte, associé aux éventuelles pressions que ce dernier aurait pu faire peser sur la commission d'appel de la FFR pour réduire la sanction infligée au MHR, a amené le ministère des Sports à diligenter une enquête à l'automne.

Le mois dernier, le ministère des Sports a transmis ses éléments à la justice à qui il appartiendra désormais de décider d'ouvrir une enquête pénale ou non.

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