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Basket: Collet, une éviction de Strasbourg sans conséquence pour les Bleus

A six mois des Jeux olympiques de Tokyo (24 juillet-9 août), Vincent Collet a été remercié par son club Strasbourg, une éviction qui reste sans conséquence sur son avenir à la tête des Bleus, déjà qualifiés pour les JO-2020.

. Comment Strasbourg en est arrivé là?

Vincent Collet est arrivé en Alsace au printemps 2011 et y a signé les plus belles années de la SIG. Deux victoires en Leaders Cup (2015 et 2019), deux sacres en Coupe de France (2015 et 2018), une finale d'Eurocoupe (2e niveau européen) en 2016 perdue contre les Turcs du Galatasaray.

Il aura toutefois manqué un titre de champion de France, le deuxième après 2005, et ce n'est pas faute d'avoir essayé: de 2013 et 2017, la SIG s'est à chaque fois hissée en finale de ProA, cinq finales pour autant d'échecs. Celui de 2016 contre Villeurbanne aura laissé le plus de regrets et de traces.

Le sélectionneur des Bleus ne prolonge pas son contrat strasbourgeois en 2016, mais revient en sauveur après les débuts catastrophiques de son successeur, le Finlandais Henrik Dettmann.

Sa situation s'est fortement fragilisée la saison passée, après l'élimination en quarts de finale d'Elite contre Dijon, à domicile après avoir mené de 29 points!

Deux semaines plus tard, le président de la SIG Martial Bellon annonce que 2019/20 sera la dernière saison de Collet à Strasbourg. La défaite samedi au Rhénus contre le promu Orléans, la 10e consécutive toutes compétitions confondues, aura été celle de trop.

. Entraîner club et sélection, est-ce une situation fréquente?

Très rare voire inexistant en football, le doublon entraîneur de club et sélectionneur national est assez fréquent en basket, que ce soit chez les messieurs ou les dames.

Au moment de prendre la succession de Michel Gomez comme sélectionneur de l'équipe de France à l'été 2009, Vincent Collet était en poste à Villeurbanne, où il venait de décrocher le titre de champion de France à Paris-Bercy en battant Orléans (55-41).

Et le technicien a déjà connu pareille mésaventure d'une éviction en étant en poste en équipe de France: après un début de saison 2010/11 compliqué avec l'Asvel, le club rhodanien décide de se séparer de lui en novembre 2010.

Ca n'a pas empêché les Bleus de Collet de prendre la deuxième place de l'Euro-2011 quelques mois plus tard, battus par l'Espagne en finale, mais validant directement le billet pour les Jeux olympiques de Londres.

A la tête de l'équipe de France féminine depuis l'automne 2013, Valérie Garnier a toujours mené de front club (Bourges puis Fenerbahçe) et sélection. Et elle a appris la non prolongation de son contrat avec le Fenerbahçe fin juin, la veille du début de l'Euro-2019, que les Bleues ont tout de même bouclé à la 2e place derrière l'Espagne.

. Cette éviction aura-t-elle une conséquence en Bleu?

La Fédération n'a pas souhaité commenter la situation qui relève "de la vie du club, des relations entre Vincent et Strasbourg", tout en ajoutant que les deux contrats "sont totalement dissociés et ça n'a pas de conséquence sur le poste de sélectionneur de l'équipe de France".

La Fédération avait ainsi confirmé Collet dans ses fonctions de sélectionneur en novembre 2010 après son limogeage de l'Asvel.

En septembre 2016, le contrat de Collet a été prolongé jusqu'en 2019, avec un supplément automatique d'un an grâce à la médaille de bronze au Mondial-2019, auréolée d'un succès de prestige sur les Etats-Unis et synonyme de qualification olympique.

Car contrairement à 2016, les Bleus n'auront pas à aller chercher leur billet pour Tokyo dans un tournoi de qualification épuisant à quelques semaines des Jeux.

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