Accueil Sport

Basket: l'Asvel se lance en Euroligue en quête de légitimité

A la recherche d'une place fixe: l'Asvel débute jeudi sa deuxième saison en Euroligue, en quête de légitimité pour convaincre les patrons de la ligue quasi fermée de lui accorder une licence à long terme, le tout sous la menace omniprésente du Covid-19.

En octobre 2019, Villeurbanne débutait une aventure européenne d'un nouveau genre: le club, dont le président et l'actionnaire majoritaire est depuis 2014 la légende du basket français Tony Parker, intégrait pour deux saisons l'Euroligue, championnat de référence au niveau européen dans une version presque fermée, avec de très rares ouvertures offertes.

En deux saisons, le club rhodanien, tout comme Valence, a pour mission de convaincre que son modèle est viable sur le long terme avec l'Euroligue, tant sportivement qu'économiquement, pour s'inscrire dans la durée.

Sauf que le premier galop d'essai a été un peu tronqué par la pandémie de Covid-19: sur les 34 matches initialement prévus lors de la saison régulière, seuls 28 ont pu être disputés par les coéquipiers de Charles Kahudi.

Puis à la mi-mars, le rideau est tombé et l'ensemble du basket européen s'est mis en sommeil pour six mois. Et ceci, pour l'Euroleague basketball (qui organise l'Euroligue et l'Eurocup) ou pour la Fédération internationale (Fiba, qui s'occupe notamment de la Ligue des champions), deux instances qui se livrent une bataille pour l'organisation des compétitions européennes de clubs.

- Covid-19 omniprésent -

Pour ses premiers matches dans la cour des grands d'Europe, l'Asvel avait tenu la dragée haute à certains cadors, avec des succès de prestige contre les Grecs de l'Olympiakos et du Panathinaikos, et surtout contre les Russes du CSKA Moscou, tenant du titre.

"Bien sûr, l'effet de surprise va moins jouer. Nous allons essayer de travailler dans la continuité en nous appuyant sur l'expérience acquise, mais aussi le manque d'expérience qui nous a fait perdre quelques rencontres que nous aurions pu gagner", explique Gaëtan Müller, le président délégué du club.

La suite de la saison avait été plus compliquée avec plusieurs revers et des tensions entre l'entraîneur monténégrin Zvezdan Mitrovic et l'arrière français Edwin Jackson, parti en Espagne du côté de l'Estudiantes Madrid.

Mitrovic a depuis été licencié par l'Asvel et TJ Parker est monté en grade en devenant entraîneur principal, lui qui était adjoint de Mitrovic. Il sera secondé par Freddy Fauthoux, en provenance de Boulogne-Levallois.

Le Covid-19 sera encore en ce début de saison 2020/21 le 19e et très peu désirable invité de cette compétition continentale: les organisateurs prévoient un maximum de trois reports pour une seule rencontre qui ne peut se dérouler à la date initiale en raison de restrictions imposées par les autorités nationales, avec la possibilité de jouer sur un "site alternatif".

Si une équipe est incapable d'aligner huit joueurs suite aux tests réalisés 72 heures en amont d'une rencontre, son match sera perdu sur le score de 20-0. Plusieurs matches perdus sur le score de 20-0 n'entraîneraient pas une disqualification, en revanche une défaite 20-0 en quarts de finale sera synonyme d'élimination.

Une véritable épée de Damoclès s'élève ainsi au-dessus de chaque équipe.

L'Asvel débute par deux déplacements -dès jeudi à Valence et la semaine suivante à Milan- puis recevra en l'espace de trois jours le Panathinaikos et l'Étoile rouge de Belgrade à la mi-octobre, dans une Astroballe où la jauge est pour l'instant réduite à 1.000 spectateurs contre 5.500 en temps normal.

À lire aussi

Sélectionné pour vous